1 an de prison pour Walid Mejri: le SNJT réagit

Le directeur du site électronique spécialisé dans le journalisme d’investigation Walid Mejri vient d’être condamné à un an de prison par contumace dans le cadre d’une affaire d’atteinte à la personne du président de la république remontant à 2017.

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a réagi à cette nouvelle ce mercredi 24 juillet 2024. Il a précisé qu’un mandat de recherche virent d’être émis à l’encontre du journaliste, suite à un jugement par contumace émis par le Tribunal de Première Instance de Tunis 1 le condamnant à un an de prison.

Le jugement a été prononcé en janvier 2023 suite à une plainte déposée par le Chargé des Contentieux de l’État au nom du Ministère de l’Intérieur depuis 2017.

Le ministère public près le Tribunal de Première Instance de Tunis a accusé Walid Mejri d’avoir commis un acte offensant contre le Président de la République », pour lequel il a été condamné à six mois de prison, ainsi que de dérangement d’autrui via les réseaux de communication », pour lequel il a également été condamné à six mois de prison.

Le journaliste n’a reçu aucune convocation officielle pour comparaître devant le tribunal pendant le procès.

L’avocat de Mejri a déposé une opposition au jugement par contumace ainsi qu’une demande de levée de la recherche à son encontre. Une audience a été fixée au 22 août 2024 pour examiner ces oppositions.

Le SNJT a exprimé sa solidarité inconditionnelle avec Walid Mejrri tout en condamnant l’orientation de la justice tunisienne vers l’émission de jugements par contumace contre des journalistes et des institutions médiatiques tandis que leurs adresses sont connues. Il a considéré que cette pratique simplifie l’émission de jugements privant de liberté et intensifie les entraves à la liberté de la presse et des journalistes.

Le SNJT considère que ces jugements, enregistrés à plusieurs reprises contre des journalistes et toujours contestés, révèlent une défaillance au sein du système judiciaire en matière de garantie du droit de la défense dans toutes les affaires, qu’elles concernent des journalistes ou des citoyens. Cela porte atteinte à leur droit à la défense, visant à éviter les jugements privant de liberté et les restrictions de la liberté de mouvement sans en être informés.

Le SNJT a appelé l’État tunisien à assumer sa responsabilité en appliquant le droit à la défense et en traitant les violations procédurales relatives à la convocation des procès.

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