11 septembre 2011, déjà 15 ans

Les Etats-Unis commémorent les tristes événements du 11 septembre 2011. Mais il existe toujours un doute sur les véritables manipulateurs de cet attentat qui a touché le cœur de l’Amérique. Jusqu’à présent, aucune explication rationnelle ou véridique n’a pu voir le jour, bien au contraire, les analystes vont jusqu’à accuser l’Etat américain d’être le véritable cerveau de cet attentat qui a favorisé l’attaque de l’Afghanistan et de l’Irak. Toute cette machination avait pour but de créer un nouveau Moyen Orient, selon la vision américaine en complicité avec quelques pays de la région.
Afghanistan, Irak, Daech, guerres et terrorisme : une création américaine ?

La plupart des analystes et des observateurs vont dans un sens logique : le 11 septembre n’était qu’un leurre, il fallait absolument provoquer, sinon inventer les ennemis des Etats-Unis afin d’engager une guerre totale. Et ce n’est guère une spéculation philosophique que d’affirmer aujourd’hui après 15 années de guère en Irak et en Afghanistan que les USA avaient un projet clair et pragmatique concernant du moins un nouveau partage du Moyen Orient et pour avoir également pied en Asie. Dans cette même logique, la machine de guerre et son industrie derrière devaient fonctionner pleinement. La course vers l’armement est aussi un but géopolitique et financier de taille, il n ya qu’à voir les commandes en armes de ces dernières années. La peur est le moteur de tout ; créer des ennemis même fictifs pour appeler à les combattre au nom de la menace que fait peser un tel régime, un tel Etat ou un tel groupe. Il n’est pas étonnant dans ce cas que Daech soit une création américaine de toutes pièces en 2006 en complicité avec des régimes des pays du Golfe afin de préserver le croissant sunnite contre le croissant chiite en expansion (Iran, Irak, Syrie, et le Hezbollah au Liban). La Syrie est devenue depuis 2011 le centre de gravité de cette guerre qui ne dit pas son nom à côté de l’enjeu gazier par le pipeline dont se dispute le Qatar et l’Iran afin de frôler le passage à travers la Syrie et la Turquie. Cette querelle profonde créa également des alliances liées aux circonstances, d’autant que l’Irak est passé définitivement dans le clan chiite. Les pays occidentaux ont déjà choisi leurs camps, celui des sunnites et les ressources illimitées en pétrole et en gaz de ces pays. Mais il faut ménager l’avenir, car le problème du nucléaire iranien a été vite désamorcé, un pétrole à prix bas profiterait aux pays industrialisés, et du coup fera remonter le rôle de pompier dans ce Moyen Orient. La guerre engagée par L’Arabie Saoudite au Moyen, Orient est également une autre facette de l’expansion chiite et le cauchemar des pays du Golf de se retrouver encerclés au Nord et au Sud et de l’autre côté du Golfe par l’Iran, devenu depuis un acteur de taille qui dépasserait sûrement en influence la taille qu’on voulait lui donner.
Jouer la division religieuse, remonter les uns contre les autres, et donc l’une des cartes jouées actuellement ; la question kurde, qui peut être à la fois un moyen de pression mais aussi un projet qui doit menacer l’unité de plusieurs pays : la Syrie, la Turquie, l’Iran et l’Irak. Autant se demander aujourd’hui que si l’interventionnisme militaire sonne son glas, les politiques d’appui aux entités ethniques, religieuses et parfois tribales sont aujourd’hui l’arme redoutable dont s’en sert l’Occident en général et les régimes régionaux alliés aux USA pour parvenir à affaiblir leurs « supposés ennemis ».
C’est ce contexte qui continue toujours à déstabiliser la paix dans le monde On peut tout simplement se poser des questions d’une acuité brûlante :
Pourquoi les USA avaient-ils précipité deux guerres interminables et extrêmement coûteuses en Irak et en Afghanistan, sans résultats apparents jusqu’à présent ?
Pourquoi réinventer les nouveaux Talibans, sous couverture de Daech en 2006 alors que le même scénario s’est retourné contre eux pendant la guerre d’Afghanistan à l’époque soviétique ?
Le projet du nouveau Moyen Orient, qui demeure une chimère mérite-t-il tout cet investissement, et finalement pour quel but ?

L’esprit de complot guide les guerres actuelles au Moyen Orient

Nous n’apportons rien de nouveau quand nous affirmons avec force que les plans esquissés et exécutés dans le Moyen Orient servent en premier lieu les intérêts de l’Occident. On ne dira jamais assez quelles sont les finalités qui animent ces pays pour comploter au nom de la « liberté » et de la « démocratie », car les visées géopolitiques, géostratégiques, économiques et financières sont assurément importantes.
Il faut voir dans les conflits qui se prolifèrent de jour en jour un plan bien établi par les intérêts des pays qui se considèrent acteurs dans la région mais en étroite complicité avec des puissances occidentales.
Néanmoins, avec la guerre de Syrie, les Russes et les Chinois ne sont pas restés les bras croisés, car c’est de leurs frontières qu’il s’agit. L’action de Poutine en Syrie est remarquable, et les Américains aussi bien que les pays du Golfe voient mal cette intervention venue dans un temps pour obérer tous les plans esquissés pour la région.
Je me demande pour la Tunisie et son ministre des Affaires étrangères, comment peut se retrouver la diplomatie et les intérêts de la Tunisie dans l’amalgame des interférences des intérêts nationaux, régionaux et internationaux, alors que nous n’avons même pas un institut d’études des relations internationales ?

Fayçal Cherif

 

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