Le porte-parole de la garde nationale, le colonel Houssem Eddine Jbabli, a annoncé l’arrestation, par la garde nationale des frontières terrestres, de 13 personnes de différentes nationalités subsahariennes dont quatre mineurs non accompagnés, et ce au niveau des frontières tuniso-libyenne près de Ben Guerdane.
Il a indiqué en outre que neuf, de ces 13 personnes, sont actuellement en état d’arrestation pour délit de franchissement illégal des frontières, alors que les quatre mineurs ont été laissés en état de liberté.
Le groupe interpellé a franchi le territoire tunisien en provenance de la Libye. Ils sont parmi ces dizaines de milliers de subsahariens qui traversent le désert vers la Libye en quête d’une opportunité de migration irrégulière vers l’Europe. Les atrocités qu’ils subissent dans le territoire voisin incitent un nombre important parmi eux à passer les frontières, parfois régulièrement, parfois irrégulièrement, vers la Tunisie.
Une fois interpellés par les gardes-frontières, les personnes qui entrent dans le territoire tunisien irrégulièrement sont passible d’une peine de prison de 16 jours, ils sont ensuite orientés vers le foyer pour migrants irréguliers situé à Médenine. Là-bas, ils sont pris en charge par le Croissant Rouge Tunisien et d’autres organisations internationales à l’instar de l’UNHCR et l’OIM.
A noter que le refoulement des étrangers, en situation irrégulière dans notre pays, est une mesure qui n’a jamais été pratiquée par les autorités tunisiennes, puisque contraire au droit international. Cette politique des portes ouvertes menée par la Tunisie, la propulse haut dans le cadre du respect des droits humains.
Cependant, dans le cas présent de ces 13 migrants irréguliers, la situation des quatre mineurs non accompagnés est celle qui intrigue le plus. Considérés comme catégorie vulnérable et à haut risque, les mineurs non accompagnés ont besoin d’une protection particulière. Certaines organisations à l’instar du CICR et de MDM travaillent sur le volet du rapprochement familial, mais en attendant, c’est les autorités tunisiennes, par le biais des organisations nationales actives dans le domaine de la migration et de l’asile, à l’instar du Conseil Tunisien pour les Réfugiés, du Croissant Rouge Tunisien et de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, qui se chargent, chacun dans le cadre de sa mission, de gérer le cas.
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