Le membre du bureau politique du mouvement Echaâb, Fethi Belhaj a affirmé que les dirigeants de son parti vont rencontrer Habib Jomli, chargé par le président de la République de former le gouvernement pour connaitre son programme et comprendre comment il compte tirer le pays de la crise dans laquelle il se débat.
« Il faudra vérifier dans son passé, sa pensée et ses actions précédentes s’il est vraiment indépendant comme on nous le dit, ou plutôt s’il est dans les sphères islamistes, a-t-il expliqué vendredi 15 novembre au micro de la radio Express FM. En fonction de tout cela, nous allons définir notre position et communiquer toutes les données à nos militants. Nous allons nous intéresser à son programme et aux solutions et mesures qu’il compte prendre ».
Evoquant la dernière alliance inédite Ennahdha-Qalb Tounes permettant l’élection de Rached Ghannouchi à la présidence de l’assemblée des représentants du peuple, Belhaj a dit: « Si nous avons tenu à nos valeurs et à nos axes de pensée, en revanche, on ne peut en dire autant du mouvement Ennahdha qui a essuyé un revers. Car vous ne pouvez pas imaginer la colère de ses sympathisants après cette alliance avec Qalb Tounes. D’autant plus que Rached Ghannouchi et les autres dirigeants n’avaient eu de cesse de répéter « qu’il est hors de question que s’allier avec Qalb Tounes, symbole de la corruption ». En fait, nous ne pouvons pas avoir la même approche aussi bien sur les questions économiques que sociales. On va voir si le programme de Jomli est soutenu par une approche sociale, ou plutôt par une autre libérale. Il ya des gens qui poussent vers la privatisation. S’il s’agit d’un programme de salut qu’il va proposer, nous y participerons. Sinon, notre place naturelle sera dans l’opposition. »
Traitant de la coalition d’Echaâb-Courant démocratique, Belhaj a déclaré: « Que nous participions au gouvernement ou au contraire demeurions dans l’opposition, nous allons en tout cas agir avec une même force ensemble, nous à Echaâb et nos amis d’Attayar. Il ne faut pas oublier que nous étions tout récemment dans une même coalition. En revanche, nous n’avons aucune relation avec la coalition Al Islah. De toute façon, le dernier mot revient à nos militants dans notre action future ».
H.A.