1er juin : Le retour triomphal de Bourguiba, 70 ans après !

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Le 1er juin 1955 reste gravé dans la mémoire collective des Tunisiens comme un jour historique. C’est en ce début d’été que Habib Bourguiba, leader charismatique du mouvement national, fait un retour triomphal en Tunisie après plus de deux ans d’exil et d’internement imposés par les autorités coloniales françaises.
De retour d’un long périple politique entre la France, les prisons coloniales et l’exil dans l’Hexagone, Bourguiba est accueilli au port de La Goulette où une foule immense l’attendait. L’ambiance est électrique : des milliers de Tunisiens se massent tout au long du trajet vers Tunis pour acclamer leur « Zaïm » (leader), symbole vivant de la lutte pour l’indépendance. Des scènes de liesse populaire envahissent les rues, entre chants patriotiques, youyous, drapeaux tunisiens brandis et slogans en faveur de la libération nationale.
Ce retour il y a 70 ans déjà n’est pas seulement une victoire personnelle pour Bourguiba, mais également un tournant politique majeur. Il survient dans un contexte où les négociations franco-tunisiennes entament une nouvelle phase. Moins de trois mois auparavant, Pierre Mendès France, puis Edgar Faure, ont ouvert la voie à l’autonomie interne. Bourguiba, qui a toujours plaidé pour une stratégie de dialogue et de compromis intelligent avec la puissance coloniale, revient en position de force, conforté par la reconnaissance internationale et le soutien massif de son peuple.
Le 1er juin,  “fête de la Victoire”, marque ainsi le début d’une transition accélérée vers l’indépendance. À peine quelques mois plus tard, le 20 mars 1956, la Tunisie proclamera son indépendance, avec Bourguiba comme premier chef de gouvernement, puis président de la République en 1957.

70 ans après, que reste-t-il de ce moment ?
Il reste une mémoire encore vive. Celle d’un peuple uni derrière un homme qui, par sa vision et sa stratégie, a su transformer un combat de résistance en projet national. Il reste aussi des images figées dans le temps : des cortèges populaires, des visages illuminés d’espoir, des drapeaux agités comme pour annoncer l’aube nouvelle. Mais il reste surtout un héritage : celui de l’émancipation, de la souveraineté nationale, et du rêve d’un État moderne, porté par des institutions, la justice sociale et l’éducation pour tous.

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