Malgré la baisse du nombre de décès de migrants, les traversées illégales de la Méditerranée sont restées meurtrières en 2018 : 2 262 personnes y ont trouvé la mort, ou, à défaut, ont été portées disparues, en tentant de rejoindre l’autre rive, contre 3 139 en 2017. C’est ce qu’a fait savoir le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). La même source a indiqué que 114 941 personnes ont réussi à rejoindre l’Europe par le biais de la Mer Méditerranée, contre 172 301 en 2017. Il faut ajouter aux chiffres de 2018, selon le HCR, les 6800 migrants se trouvant dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila en territoire africain.
Malgré la baisse relative du nombre de décès, le HCR appelle à sortir de l’impasse. « En 2019, il est essentiel de sortir de l’impasse actuelle et de mettre fin à des approches au cas par cas, c’est-à-dire, bateau par bateau, pour savoir où débarquer les passagers secourus », a déclaré Céline Schmitt, porte-parole du HCR en France, dans le journal Le Figaro.
La Tunisie, dans ce contexte, a vu nombre de ses citoyens tenter de traverser la mer pour rejoindre l’Europe. Des traversées parfois fatales : on se souvient encore du drame de Kerkennah de juin 2018 qui a coûté la vie à 84 personnes. Les migrants, selon le HCR, arrivent de plusieurs pays, notamment la Guinée (13 068), le Maroc (12 745) et le Mali (10 347).
Face à cette situation, les pays européens ont durci les conditions d’accueil des migrants. Il leur est même arrivé de se renvoyer la balle pour l’accueil des bateaux. Des pays comme la Belgique ont appelé à la mise en place de centres d’hébergement pour migrants clandestins, notamment en Tunisie. Chose que la diplomatie tunisienne a formellement balayée.
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