Dans un récent document du ministère des Finances, intitulé « Résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État jusqu’à fin juin 2024 », On a publié que jusqu’à cette date, la Tunisie a consacré près de 73 % de ses dépenses de compensation, soit près des 2/3 prévues dans le budget de l’État pour l’année 2024, au secteur des hydrocarbures.
Le même document précise que seulement 15 % des dépenses de compensation allouées au premier semestre de 2024 ont été consacrés au soutien des produits de première nécessité et 12 % ont servi au secteur des transports. Le budget de l’État pour 2024, note-t-on encore, a prévu des crédits de 11 337 millions de dinars pour les dépenses de compensation, contre 11 475 millions de dinars pour l’année 2023.
Dès lors en termes d’argent, 7 086 millions de dinars ont été dépensés pour la compensation au secteur des hydrocarbures, 3 591 millions de dinars pour la compensation aux produits de première nécessité et 660 millions de dinars pour la compensation au secteur des transports.
Des véhicules électriques
En 2023, a-t-on inscrit, la Tunisie a lancé le projet « Renforcement de l’utilisation des véhicules électriques en Tunisie ». En collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel ce projet est supervisé par le ministère de l’Environnement et de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie et est financé par le Fonds pour l’environnement mondial. Ce projet vise à étendre l’adoption des véhicules électriques en Tunisie afin d’alléger le budget en réduisant les dépenses d’hydrocarbures.
Axé sur l’innovation et le transfert de technologie, ce projet a un coût d’environ 13 millions de dollars. Il a été entamé en mai 2022 et se poursuivra jusqu’au 30 avril 2027.
Dans cet ordre d’idées, et selon une étude réalisée par le ministère de l’Environnement, la mise en circulation de 50 000 voitures électriques d’ici 2025 et de 130 000 voitures d’ici 2030. Ceci permettrait, selon le ministère, de réduire la consommation de pétrole de 5,9 millions de barils d’ici 2030, soit une diminution de 660 millions de dollars dans les importations d’hydrocarbures pour la période 2020-2030. Par ailleurs, ce même projet, contribuera, selon l’étude précitée, à éviter l’émission de 2,2 millions de tonnes de pétrole de dioxyde de carbone provenant des gaz à effet de serre en Tunisie.