Le CS Chebbien dénonce « la haine viscérale de la fédération à l’endroit de toute une région »

La fédération tunisienne de football fait monter la tension la veille d’une nouvelle année que d’aucuns espèrent pourtant être celle de la réconciliation du public avec le sport numéro un du pays, et de la concorde.
A minuit, ou presque, dans la nuit entre mercredi et jeudi, elle a publié sur son compte officiel facebook un communiqué où elle annonce la tenue prochaine d’une assemblée générale des clubs qui auront à se prononcer cette fois-ci sur la dissolution  pure et simple du Croissant Sportif de Chebba au prétexte qu’il a recouru six fois à la justice civile (le tribunal administratif, en l’occurrence) dans un litige purement sportif.
De la sorte, relate la FTF, l’article 15 des statuts de la FTF sera appliqué ! (un clin d’oeil plein de moquerie et de défiance à qui de droit !).
Le 27 octobre dernier, la FTF avait annoncé la mise en inactivité du CSC, et sa relégation en 4e division. Mais cela ne lui suffit pas, visiblement !
On assiste à présent à cette escalade dont l’objectif est de faire endosser aux clubs la responsabilité de la dissolution d’une association sportive, comme cela, parce que le président de cette association avait tout simplement réclamé un audit des états financiers de la fédération qu’il juge irréguliers (il parait qu’il n’a pas le droit de le faire !).
Dans un communiqué publié jeudi 31 décembre, le CS Chebba dénonce ce nouveau pas franchi par le président de la FTF (au nom de l’ensemble du bureau fédéral, toujours passif et qui se contente d’avaliser ce que lui dicte « le président » !).
« Plus que jamais, il devient clair que la FTF veut humilier l’équipe représentative de toute une ville, et lui ôter son droit à l’existence, assure le communiqué. Le président de la FTF continue de pratiquer sa politique régionaliste discriminatoire, et use de tous les moyens de vengeance dont il dispose pour rayer de la carte l’association et toute une région. Le CSC met les pouvoirs publics devant leurs responsabilités pour avoir dès le départ lâché la bride à un responsable qui exerce son arbitraire à l’encontre des sportifs de notre club, et de toute la ville de Chebba. Le président de la FTF dispose ainsi d’une liberté totale pour assouvir sa haine viscérale, et parvenir à ses objectifs politiques égoistes, se moquant comme d’une guigne de la colère qui gronde et qui peut déborder sur l’irréparable et conduire à des extrémités très graves », peut-on lire dans le communiqué du club chebbien.
Faudrait-il que les choses dérapent pour voir les autorités reprendre la situation en main ?
Mais, au final, y a-t-il un pilote dans l’avion ?
H.A.

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