La Tunisie s’apprête à vivre une campagne oléicole des plus fructueuses. En effet, le ministère de l’Agriculture annonce une production estimée à 340 mille tonnes d’huile d’olive pour la saison 2024-2025, soit une augmentation significative par rapport aux 210 mille tonnes visées pour la saison précédente.
Les perspectives illustreraient la vitalité du secteur oléicole tunisien, qui représente un pilier important de l’économie nationale. Les efforts entrepris pour améliorer les rendements et la qualité de l’huile d’olive commencent à porter leurs fruits.
Parallèlement à cet objectif de production, le gouvernement a mis en place un dispositif visant à garantir l’approvisionnement du marché local en huile d’olive à un prix abordable. Ainsi, 2 millions de litres d’huile d’olive vierge seront proposés à un prix plafonné à 15 dinars (environ 5 euros), une mesure destinée à favoriser la consommation intérieure de ce produit d’excellence.
Les exportations d’huile d’olive, qui constituent une source importante de devises pour le pays, connaissent également une dynamique positive. Entre janvier et septembre 2024, les recettes tirées de ces exportations ont atteint 5,025 millions de dinars (1,522,72 millions d’euros), soit une augmentation de 58% par rapport à la même période de l’année précédente. Ces résultats témoignent de l’attractivité de l’huile d’olive tunisienne sur les marchés internationaux.
Si ces chiffres sont encourageants, il convient de souligner que la réussite de cette campagne oléicole dépendra de plusieurs facteurs, notamment des conditions climatiques, de la conjoncture économique mondiale et de la capacité de la Tunisie à s’adapter aux évolutions des marchés.
La filière oléicole nationale doit également relever d’importants défis, tels que la modernisation des outils de production, la lutte contre les maladies des oliviers et le développement de nouveaux débouchés commerciaux, notamment sur des marchés à forte valeur ajoutée.