Deuxième plus grand tournoi d’Afrique après l’ATP 250 Hassan-II au Maroc (circuit mondial de tennis), le Kia Tunis Open revient pour une vingtième édition, du 12 au 17 mai prochain. À la clé, une avancée au classement ATP de 75 points pour le vainqueur et une dotation financière globale de 100 000 dollars – 14 200 pour le gagnant du tournoi de simple. Trente-deux joueurs, allant de la 250e à la 100e place mondiale, s’affronteront pendant une semaine pour remporter le trophée. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 8 mai, les membres organisateurs et leurs partenaires sont revenus sur les détails de l’organisation, l’importance de cet évènement pour le tennis tunisien et les objectifs d’une telle échéance.
Des partenariats solides
Le Tennis Club de Tunis (TCT), où se déroule le tournoi, peut compter sur des partenaires solides. À commencer par KIA, qui sponsorise le tournoi depuis plus de quinze ans et qui apparaît dans le titre de la compétition depuis trois ans, marque d’une collaboration renouvelée et profonde.
« À Tunis et en Tunisie, il n’y a pas beaucoup d’événements sportifs internationaux. Ce genre d’événements se raréfie de plus en plus. Pourquoi ? Parce que c’est difficile, et c’est encore le grand mérite de ce tournoi de se maintenir dans le temps. Le tournoi gagne en qualité, en constance, en confiance surtout. Pour preuve, je vais prendre l’exemple, sans oublier les autres, de KIA, qui est rentrée chez nous un peu sur la pointe des pieds en 2010, avec une toute petite contribution dans le tournoi. Et ça a été un grand succès. Le fait qu’ils nous accompagnent toujours, alors qu’ils sponsorisent les plus grands tournois ATP, comme celui de Melbourne – Open d’Australie, l’un des quatre tournois du Grand Chelem se déroulant en janvier –, est un gage de réussite », a déclaré Mongi Bouhlila, ancien président du TCT.
Au-delà du tournoi, le constructeur automobile sud-coréen accompagne le club dans d’autres de ses objectifs depuis l’année dernière, comme l’a résumé Khairi Kechrid, président actuel du TCT : « La dernière édition a été l’occasion de signer un contrat de partenariat portant sur le soutien des jeunes, l’entretien des infrastructures et le développement des installations. C’était nécessaire de faire ce partenariat, car une fois par an sur un tournoi, on a jugé que ce n’était pas suffisant. »
Le passif de l’Open de Tunis lui permet de forger des relations de confiance avec ses partenaires pour rendre possible la réédition chaque année. C’est notamment le cas de l’Union bancaire pour le commerce et l’industrie (UBCI) : « On le fait avec beaucoup de plaisir et on le fait avec vraiment beaucoup de fierté. On le fait parce que nous partageons les valeurs de ce sport, les valeurs de persévérance et les valeurs d’excellence. On le fait aussi parce que l’UBCI continue à soutenir le sport, continue à soutenir les jeunes sportifs et continue à soutenir les jeunes tout court », a indiqué en ce sens Wahid Abdelhedi, directeur du Corporate Banking à l’UBCI.
Soutenir les jeunes joueurs tunisiens
« Sur les dernières éditions, on a été pressés par le temps, et on a été forcés de faire les choses à la hâte. Donc, cette année, on s’est organisés très tôt », a avoué Chiraz Elloumi, présidente du comité d’organisation du tournoi. Une méthode précautionneuse pour donner aux joueurs et aux spectateurs la meilleure expérience possible. Il faut dire que cette année, les invités sont de marque, comme l’a rappelé Selima Ben Mustapha, directrice du Kia Tunis Open : « Nous avons eu la surprise de compter sur la participation du Français Benoît Paire, ancien 18e mondial. Aussi, le numéro un tunisien, Azouz Dougaz, sera de la partie. »
Mais au-delà des noms, son objectif est de donner des opportunités aux jeunes pépites tunisiennes, sur leur sol : « Dans le tableau final, on va avoir deux wild cards – invitations – et dans le tableau des qualifications, elles seront au nombre de quatre. À chaque fois, ce seront des jeunes joueurs prometteurs tunisiens. Nous voulons qu’ils viennent à nos tournois pour leur donner la chance de se confronter à des joueurs internationaux et pour qu’ils puissent avancer », a-t-elle conclu.