« Le procès de Ben Gharbia est politique, estime Ahmed Souab. La justice avance toujours à deux vitesses et répond à la devise « deux poids, deux mesures ». J’appelle donc vivement les juges à juger avec conscience selon la loi, et à ne se soumettre à aucune pression. Malheureusement, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Sousse est soumise à des pressions de la part de plusieurs parties. Par ailleurs, une plainte a été déposée contre l’un des sites électroniques, mais le parquet n’a pas encore bougé. »
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L’avocat Ahmed Souab, membre du comité de défense de l’homme d’affaires et député gelé, Mehdi Ben Gharbia a indiqué samedi 25 décembre à l’agence TAP que l’état de santé de son client s’était détérioré la veille, vendredi, en raison de la grève de la faim qu’il observe depuis le 5 novembre dernier.
De ce fait, il a dû être transféré à l’hôpital Sahloul, puis à l’hôpital Farhat Hached, à Sousse où il a été admis au service de cardiologie.
Souab a par ailleurs soutenu qu’un membre de l’instance nationale pour la prévention de la torture a été empêché de rencontrer Ben Gharbia à l’hôpital.
Rappelons que le tribunal de première instance de Sousse 1 a décidé de faire appel de la décision de clore l’enquête sur le dossier de l’ancien ministre Mehdi Ben Gharbia et d’un agent d’une de ses sociétés, accusés de blanchiment d’argent selon le premier assesseur du procureur général de la République près le tribunal et son porte-parole, Moez Youssefi.
L’homme d’affaires et élu gelé, Mehdi Ben Gharbia continue d’observer une grève de la faim pour revendiquer son droit de rencontrer son fils en visite directe, sans barrières et de manière périodique.
H.A.