Les scandales sanitaires sont devenus récurrents en Tunisie. Entre la commercialisation de produits périmés ou impropres à la consommation – viande, eau minérale, fruits, légumes -, et les escroqueries sur la provenance des produits, le tunisien ne sait plus où donner de la tête. Et de l’escroquerie, il en avait « goûté » dans son assiette.
De fait, ils sont nombreux à avoir appris qu’ils ont consommé, à leur insu, de la viande d’âne. Chaque année, 30 000 bêtes de cette espèce sont égorgées en Tunisie, selon les autorités sanitaires et sécuritaires. Leur viande sert à préparer des merguez. Néanmoins, sa commercialisation n’est pas interdite en soi, selon les dernières affirmations du directeur de la protection de la santé au sein du ministère de la Santé, Mohamed Rabhi. Ce qui importe, selon lui, est de savoir si la viande est consommable ou non.
Et là encore, un vaste travail de contrôle doit être mené. En effet, pas moins de 20 000 tonnes de viandes blanches périmées ont été saisies jusqu’à présent. Des produits utilisés comme matière première pour la fabrication du salami et de l’incontournable « chawarma ». C’est justement dans ce cadre qu’une campagne nationale a été lancée le 27 septembre dernier, visant particulièrement les fast-foods, afin d’empêcher la vente de viandes périmées. Il reste encore beaucoup de pain sur la planche.