30% du secteur pharmaceutique africain concentré dans ce pays du Maghreb

Your browser does not support the audio element.

Le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a fait le point ce lundi sur les avancées du secteur lors d’une intervention radiophonique. Selon ses déclarations, le pays occupe désormais une place prépondérante sur le continent africain en matière de production de médicaments. Avec 218 usines sur les 600 que compte l’Afrique, l’Algérie représente à elle seule 30 % du tissu industriel pharmaceutique africain. Cette forte présence lui permet de couvrir environ 79 % de la demande locale en médicaments, marquant ainsi une nette progression vers l’autosuffisance.
Malgré ces performances, le ministre a tenu à souligner une faiblesse structurelle : près de 98 % des matières premières et des fournitures médicales sont encore importées. Cette dépendance externe constitue un frein à la pleine autonomie du secteur. Dans ce contexte, les autorités encouragent les opérateurs économiques nationaux à investir davantage dans la production locale de ces intrants stratégiques. Une telle évolution permettrait non seulement de sécuriser les approvisionnements, mais aussi de renforcer la compétitivité de l’industrie pharmaceutique algérienne.
Parmi les initiatives en cours, Ouacim Kouidri a évoqué un projet d’unité de production dédiée aux médicaments contre les maladies tropicales, dont l’implantation est envisagée dans la wilaya de Tamanrasset ou dans une autre région du Sud. Cette future structure devrait permettre une prise en charge plus rapide et plus efficace des cas de maladies souvent négligées. Par ailleurs, le ministre a annoncé que deux nouvelles entreprises s’apprêtaient à lancer la production de stylos à insuline, portant à quatre le nombre de sociétés actives dans ce domaine. Certaines d’entre elles ont déjà entamé des opérations d’exportation, témoignant du potentiel de cette filière. Ces développements rendent compte la volonté de l’Algérie de diversifier ses capacités de production et de répondre aux besoins sanitaires tant nationaux que régionaux.

Related posts

Don de sang : 243 000 unités collectées en 2024, mais la Tunisie en manque encore

Tunisie : Hausse des intoxications alimentaires en 2025

Orages et baisse des températures : ce que prévoit l’INM cette semaine