3e anniversaire de la CONECT : Audace, ambition et réussite

Au cours d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la rentrée, mais aussi du 3e anniversaire de création de la centrale patronale, M. Tarek Chérif, président de la CONECT, entouré de plusieurs de ses collaborateurs dont Mme Monia Saïdi, porte-parole et responsable Afrique, a présenté les grandes lignes du programme d’activités de son organisation qui fait preuve d’un dynamisme certain malgré son jeune âge.

Le président de la CONECT n’a pas manqué d’exposer plusieurs idées pertinentes sur la politique de croissance économique, celle de l’investissement, la stratégie Afrique de la CONECT, les réformes structurelles, la situation déplorable du port de Radès… autant de thèmes brulants qui ont fait l’objet d’un débat.

Une carte d’identité prestigieuse

Au bout de trois ans, le bilan de la CONECT est réellement positif : 1.200 adhérents, 500 activités réalisées soit une moyenne de 3 par semaine, à caractère régional, national ou international, 20 représentations régionales mises en place, il ne reste plus que quatre gouvernorats à couvrir d’ici la fin de l’année. Trente groupements sectoriels ont été créés et sont réellement actifs,…

La CONECT n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin et continue de s’activer aussi bien dans les régions intérieures du pays, souvent visitées, qu’au niveau national et international.

De quels objectifs s’agit-il ?

Selon son président, le rôle de la CONECT consiste à promouvoir l’entreprise en faisant des propositions et en engageant des actions destinées à favoriser la compétitivité de son économie, l’amélioration du climat de l’investissement, la mise en place d’instruments appropriés pour son financement, la conception de programmes de formation en faveur de l’employabilité des jeunes diplômés… la création de nouvelles entreprises. La CONECT cherche à promouvoir le label RSE ou responsabilité sociale de l’entreprise parmi ses adhérents.

La croissance et l’investissement

La CONECT pense qu’une croissance de 2,5% du PIB par an est trop faible pour créer des emplois de façon massive. Il faudrait réaliser 7 à 8% de croissance du PIB pour engendrer une relance économique ce qui est parfaitement faisable selon M. Chérif, seulement il faudrait engager des réformes structurelles et ménager les conditions préalables, nécessaires.

Avant tout, il faudrait assurer la sécurité dans le pays, restaurer l’autorité de l’État et veiller à l’application de la loi. Ce qui n’est pas encore le cas actuellement.

Plusieurs obstacles vis-à-vis de l’investissement doivent être levés dont la complexité des formalités administratives, les difficultés de financement rencontrées par les PME et le manque d’instruments appropriés pour cela. L’État doit moderniser et financer les infrastructures de base pour attirer les investisseurs dans les régions intérieures

Comment recapitaliser les banques publiques ?

La plupart des banques ont des capitaux réduits qui dépassent rarement 100 ou 150 MD, ce qui ne leur permet pas de financer de grands projets de développement, elles restent ainsi confinées dans des petits projets et manquent de liquidités.

Les banques publiques devraient disposer d’un capital de 500 MD au bout de deux ou trois ans et pour cela procéder à des augmentations de capitaux en faisant appel à des participations étrangères et tunisiennes, mais l’État doit conserver la majorité du capital avec 51%.

La CONECT trouve que les autorités publiques sont trop dogmatiques en la matière et hésitent à faire participer au capital des banques publiques des capitaux privés tunisiens ou des banques étrangères alors que l’État tunisien n’a pas les moyens et n’est pas en mesure de tout faire. Il est clair que celui-ci doit conserver la majorité du capital et la maîtrise de la gestion de ces banques.

Formation à la carte avec Swiss-contact

Avec l’assistance technique et financière de Swiss-Contact, la CONECT a créé deux sociétés d’entraînement pour la formation des demandeurs d’emplois et les habiliter à trouver un emploi.

Il s’agit au bout d’un stage de 6 mois pour les 32 postes de formation en gestion et 8 postes en communication pour les jeunes d’accéder à l’emploi.

Il s’agit en somme d’une formation à la carte au profit des entreprises, en priorité adhérentes à la CONECT, de disposer de compétences certaines.

Création d’entreprises

Selon le président de la CONECT, il se crée en Tunisie 5 à 6.000 emplois pour 10.000 habitants chaque année, ce qui est nettement insuffisant pour densifier le tissu entrepreneurial et booster la croissance.

Dans les pays émergents c’est 20 à 25.000 entreprises et 50000 pour les pays industrialisés. Le principal obstacle étant la pénurie de financement des entreprises et le manque d’instruments appropriés pour cela.

C’est pourquoi la CONECT envisage de former de jeunes promoteurs d’entreprises et de les encadrer pour les habiliter à créer leur propre entreprise avec le concours du fonds financier qatari. Le projet, très ambitieux, envisage de créer 500 entreprises en trois ans, susceptibles de créer 4.500 emplois.

Promotion de l’emploi : Job CONECT

Ce 2e salon de Job CONECT, consacré à la promotion de l’emploi des jeunes diplômés, aura lieu au Palais des congrès le 2 octobre 2014. Il s’agit de faire rencontrer entreprises et demandeurs d’emplois et de faire coïncider offres et demandes des uns et des autres. On se rappelle que durant le premier salon, près de 100 entreprises étaient présentées avec 300 offres et 9.000 demandes et plusieurs centaines de jeunes ont été interviewés, ce qui a permis le recrutement de plusieurs dizaines qui ont ainsi pu s’intégrer dans le monde de l’entreprise. Il s’agit d’une initiative heureuse et efficace qui mérite de devenir une tradition.

Ridha Lahmar

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