Quatre mots d’ordre sont à retenir de la dernière mission de la délégation du Fonds Monétaire International (FMI) en Tunisie : la création d’emplois à travers des réformes économiques, une meilleure gestion de la masse salariale dans le secteur public – l’une des plus élevées au monde et qui absorbe la moitié des dépenses selon le FMI -, une maîtrise de la dette et la mise en place des réformes comprises dans le projet de loi de finances 2018. Telles sont les conditions à remplir pour que la Tunisie puisse décrocher la troisième tranche du prêt accordé par l’institution internationale, qui se chiffre, au total, à 2,9 milliards de dollars.
Dans son communiqué, le FMI souligne que les responsables tunisiens se sont engagés à réduire le déficit budgétaire à travers les réformes fiscales et à réduire toute dépense inutile. La Tunisie s’est également engagée, selon l’institution, à accorder davantage de ressources pour l’appui des Petites et Moyennes entreprises (PME) à travers le projet de loi de finances 2018 et la loi sur l’investissement.
Dans ce cadre, le partenariat public-privé (PPP) sera l’un des chevaux de bataille du gouvernement, et ce, dans l’objectif d’améliorer les infrastructures et d’aider à libérer des ressources pour d’autres dépenses prioritaires, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation. D’autre part, toujours selon les termes du communiqué du FMI, l’Etat tunisien va veiller à la durabilité du système de sécurité sociale, à travers l’amélioration de la gouvernance et de la surveillance des entreprises publiques déficitaires. L’Etat s’engage également à moderniser la fonction publique dans l’objectif de limiter les risques budgétaires et de rendre l’économie plus compétitive.
Tant d’éléments qui doivent donc être respectés par la Tunisie si elle espère obtenir ce qui reste des 2,3 milliards de dollars du FMI. D’ailleurs, l’institution l’a précisé dans son communiqué : « les discussions sur les politiques des autorités se poursuivront à Washington lors des réunions annuelles du 13 au 15 octobre. Le déblocage de la prochaine tranche du crédit en dépendra ».
30