48 000 dollars d’amende pour une élue US sans masque

Bientôt trois mois que Marjorie Taylor Greene n’avait plus fait parler d’elle. Tantôt qualifiée d’élue « pro-Trump », tantôt de « controversée », cette élue de la Chambre des représentants des États-Unis fait aujourd’hui l’objet d’une amende de 48 000 dollars, pour ne pas avoir porté son masque dans l’enceinte du bâtiment. Selon CNN, c’est la vingtième fois que Marjorie Taylor Greene est condamnée à une amende pour non-port du masque : 500 dollars la première fois, 2 500 à toute nouvelle infraction, selon les règles de la Chambre.
L’élue a fait appel au moins une fois, selon le site américain, mais l’amende a été maintenue. Le montant des amendes a été retiré de son salaire. Les élus démocrates ont mis en place cette règle l’année dernière, dans les premiers jours de la pandémie. Beaucoup d’élus républicains ont par la suite protesté pendant plusieurs mois, contre cette règle instaurée par Nancy Pelosi.
*Fake news et propos polémiques
Cette amende spectaculaire ponctue une année de polémiques de la part de cette élue ayant accédé en janvier à la Chambre des représentants. En février, Marjorie Taylor Greene avait présenté ses excuses pour avoir propagé des théories complotistes lui ayant valu une exclusion de deux commissions à la Chambre. Deux mois plus tard, l’élue avait soutenu un programme rédigé en vue de créer un nouveau groupe d’élus du Congrès qui se reconnaissent dans le slogan symbolique du mandat de Donald Trump « America First », suscitant l’embarras de son camp.
Au mois de mai, elle avait provoqué une nouvelle controverse en comparant les obligations de port du masque à l’obligation pour les juifs de porter l’étoile jaune sous le nazisme. En août dernier, le compte Twitter de Marjorie Taylor Greene avait été suspendu pour sept jours en raison d’un message trompeur contre les vaccins anti-Covid. Le tweet en question exhortait l’agence américaine des médicaments à ne pas approuver de façon définitive les vaccins anti-Covid, qui « ne fonctionnent pas », selon l’élue.
Avant qu’elle ne soit élue au Congrès en novembre, cette fervente partisane de Donald Trump s’était aussi interrogée sur la réalité de plusieurs fusillades meurtrières, soupçonnant des mises en scène visant à durcir la législation sur les armes à feu, et mis en doute une partie des attentats du 11 Septembre. Elle avait également affirmé en 2019 que la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, était coupable de « trahison », un crime, selon elle, « punissable par la mort ».
 (AFP)

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