La Fédération Nationale des Communes Tunisiennes (FNCT), Bawsala, I Watch, Mourakiboun, et l'observatoire Chahed ont appelé l'autorité exécutive à lever son main sur le pouvoir local issu d’élections municipales libres et transparente et à veiller au respect de l'application de loi régissant ce pouvoir. Réagissant au limogeage du maire de la commune de Bizerte, les organismes cités ci-dessus ont appelé dans un communiqué conjoint publié hier dimanche à unifier les forces démocratiques à savoir les partis politiques, associations et organisations afin de défendre les conseils municipaux élus en tant que pilier de l'établissement de la démocratie.
Les signataires du même communiqué ont considéré que le limogeage du maire de Bizerte sans motif juridique n"est que la prolongation des abus commis par le pouvoir exécutif à sa tête le président de la République, prenant pour cible l'autorité locale. Les signataires du même communiqué ont exprimé leur soutien au maire de Bizerte qui défend les piliers de l'autorité locale tout en l'appelant à reprendre ses activités comme le stipule le code des communautés locales en attendant le verdict du tribunal administratif.
Il convient de rappeler que le maire de Bizerte Kamel Ben Amara a réagi vendredi dernier à son limogeage annoncé hier jeudi 1er décembre par décret présidentiel, paru dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT) pour violation de la loi et atteinte grave à l'intérêt public.
S'exprimant sur les ondes de Mosaïque Fm, le maire démis a assuré que son refus d'embellir les rues exceptionnellement à l’occasion de la visite du président de la République Kais Saied à Bizerte durant la fête de l’évacuation était à l'origine de cette décision.
Le maire a ajouté qu'une plainte déposée par la commune de Bizerte contre l’État français pour réparer les dégâts suite aux crimes commis lors de la période de colonisation a précipité la prise de cette décision.