On oublie souvent l’importance de la question environnementale, particulièrement en Tunisie où c’est l’actualité politique – de bas niveau – qui domine. Il faut dire que nos médias y sont pour quelque chose. Pourtant, la question environnementale doit être au centre des débats. Sans un environnement sain et durable, il ne peut y avoir d’économie ou de politique – rien que cela ! -.
La Tunisie semble avoir accompli des pas respectables en matière de lutte contre les changements climatiques et d’efficacité énergétique. Dans cette optique, notre pays, selon les responsables du ministère des Affaires Locales et de l’Environnement, a réalisé 80% des Objectifs du Développement Durable (ODD) fixés par les Nations Unies.
Seulement, c’est loin d’être suffisant et il faut être beaucoup plus audacieux pour que la Tunisie atteigne, enfin, une efficacité énergétique satisfaisante tout en préservant l’environnement et ses ressources naturelles. Ces questions cruciales ont été débattues lors d’une conférence de presse organisée à Tunis le mardi 9 mars 2021, où une étude menée par le département de l’Environnement, en collaboration avec la GIZ, a été présentée. Elle porte sur l’impact environnemental, social et économique de la crise sanitaire liées à la COVID-19. Plusieurs experts étaient présents : Adel Ben Youssef, expert et Professeur Université Côte d’Azur et UFTAM, Afef Jaâfar, Responsable MDP au sein de l’ANME, ou encore des représentant de l’ambassade d’Allemagne en Tunisie.
Les 5 recommandations
Pour que l’environnement puisse bénéficier de toute l’attention et de l’intérêt qu’il mérite, il faut aller au-delà des grands projets – qui sont audacieux et prometteurs – : l’environnement doit devenir une culture populaire, ancrée dans la conscience des Tunisiens et, aussi, des dirigeants. Là encore, ce n’est pas gagné… Dans tous les cas, le Professeur Adel Ben Youssef a présenté les recommandations qui devraient permettre d’assoir une stratégie environnementale efficace en Tunisie.
- Accélérer la transition énergétique à travers le soutien de l’innovation énergétique, des nouvelles infrastructures énergétiques et le soutien réglementaire
- Accélérer le passage à une mobilité douce et électrique, à travers le soutien à la voiture électrique, aux villes intelligentes et aux investissements dans les technologies de l’industrie 4.0
- Repenser le modèle agricole pour accroître la sécurité alimentaire, et ce à travers le changement du modèle de nutrition et l’investissement dans les nouvelles technologies
- Changer de paradigme dans le secteur du bâtiment et de la construction, en optant pour des matériaux écologiques et de nouvelles techniques de construction
- Accorder une plus grande importance à la biodiversité
Sur la même conférence :