5G dès 2021 en Tunisie : les conditions seront-elles réunies ?

Les préparatifs pour l’installation de la 5ème génération des réseaux mobiles (5G) en Tunisie vont bon train. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’économie numérique, Anouar Maarouf, lors du second Workshop organisé sur cette thématique.
Le ministre considère qu’il s’agit d’un défi crucial pour les opérateurs téléphoniques. L’objectif, assure-t-il, est de débloquer les licences de la 5G dès 2021. « Nous ne visons pas les licences classiques uniquement, pour lesquelles l’opérateur doit payer pour les obtenir. Il s’agit de trouver le moyen de les octroyer afin de permettre aux citoyens d’accéder à la 5G plus rapidement. Il est possible de proposer, à titre d’exemple, des paiements échelonnés », a-t-il expliqué.
Dans ce même contexte, Anouar Maarouf a affirmé que la 5G va constituer une véritable révolution. De fait, le débit Internet pourra atteindre les 10 Go par seconde. « Nous pourrons également combiner la 5G avec d’autres utilisations, à l’instar de l’Internet des objets. Le monde sera différent, la Tunisie doit être présente dans ce monde », a-t-il précisé, ajoutant que la 5G permettra d’apporter pas moins de 11,3 milliards d’euros à l’économie mondiale d’ici 2035.
Il faut rappeler que d’autres pays se préparent également pour recevoir la 5G, à l’instar de la France, où l’opérateur Orange s’apprête à tester le réseau à Marseille en 2019. Niveau smartphones, les grands constructeurs mondiaux se sont d’ores et déjà lancés dans la course. Le sud-coréen Samsung a, à titre d’exemple, annoncé un Galaxy S10 en version 5G pour 2019. Pour la Tunisie, Tunisie Telecom a d’ores et déjà effectué une expérience concluante en la matière en mai 2018, ce qui la rend apte, techniquement, à proposer ce réseau. Reste à savoir, désormais, si les infrastructures tunisiennes serontaptes à abriter un réseau d’une telle puissance, aux exigences techniques très poussées, et c’est sans compter les coûts de cet investissement lourd. L’Etat devrait sans doute agir dans le cadre d’un partenariat public-privé. D’un autre côté, les évolutions positives observées au niveau législatif, à l’instar du Start’up Act, peuvent encourager les start-up et les entreprises technologiques à s’engager dans ce défi.

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