Il est indéniable que le système éducatif tunisien va mal et même très mal. L’enseignement est devenu depuis plusieurs années une question épineuse pour tous les gouvernements qui se sont succédé.
Que faut-il faire pour sauver l’école et l’université tunisiennes ? Quelles sont les formules magiques pour soigner les maux du système éducatif tunisien ?
De plus, la description de l’état des choses oscille elle-même entre exagération et impartialité, ce qui fait que nous sommes incapables d’avoir une idée bien claire de la réalité du système éducatif tunisien ou sur ce qui ne va pas réellement bien.
C’est probablement la raison pour laquelle tous les ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur ne savent pas par quoi commencer pour bien cerner la situation qui est elle-même compliquée par l’attitude des syndicats dont les soucis et préoccupations sont ailleurs.
La crise de l’apprentissage des langues étrangères, la négligence des sciences humaines, les troubles dans l’apprentissage des mathématiques, l’aptitude des élèves à l’apprentissage, la discipline, les conditions de l’enseignement…chaque ministre mise sur une des facettes de la crise en croyant trouver le fil d’Ariane.
La crise est peut être à tous les niveaux précités. La seule chose dont tout le monde est sûr, c’est bien la descente aux enfers de l’enseignement tunisien et la médiocrité de ce que l’école tunisienne produit aujourd’hui.
Dans l’un de ses passages médiatiques sur Radio Med, l’expert international en réforme du système éducatif, Imed Sediri a ébranlé les auditeurs en balançant un chiffre effrayant. 60% de la population tunisienne est analphabète! pire encore, le niveau éducatif des Tunisiens âgés de plus de 25 ans ne dépasse pas celui d’un élève en 7ème année de base. Certains approuvent ces chiffres. D’autres pointent du doigt un constat exagéré des choses et une manipulation de la réalité de l’analphabétisme en Tunisie précisant que le taux de ce dernier ne dépasse pas les 19%. Au cours de son intervention, l’expert a fustigé le rendement assez faible du ministère de l’éducation pour l’amélioration du niveau, ce qui a affecté, selon ses dires, l’avenir de la population.
« Le niveau de médiocrité auquel nous sommes arrivés est dangereux. Les maux de notre système éducatif sont assez profonds, nous ne pouvons pas avancer et nous ne pouvons pas construire un Etat solide sans la réforme de l’enseignement.« a-t-il conclu.
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