Dans une déclaration accordée au quotidien Assabah dans son édition de ce vendredi 29 septembre 2017, le président de l’association tunisienne pour le soutien des victimes des fautes médicales, Maître Saber Ben Ammar, a fait savoir que près de 15 000 cas d’erreurs médicales sont enregistrés annuellement, dont 60% touchent les femmes enceintes. Pour sa part, le ministère de la Santé a remis en question ce chiffre, indiquant que le nombre de femmes enceintes décédées suite à une erreur médicale ne dépasse pas les 200 cas.
Afin d’éviter ce type d’imprécisions, le ministère a annoncé qu’il a eu recours à l’Institut National des Statistiques (INS) pour identifier tous les cas dans les secteurs public et privé. Saber Ben Ammar a signalé, d’autre part, que la corruption gangrène le secteur de la santé. Dans son argumentaire, il affirme s’appuyer sur les déclarations des deux ministres démissionnaires, notamment dans les affaires des stents et des anesthésiants périmés qui ont fait beaucoup de remous. Il a ajouté qu’il compte porter plainte contre deux anciens ministres de la santé pour « avoir fermé les yeux », selon lui, sur des cas de corruption.