Il a fallu près de 3 ans pour que le gouvernement réalise, enfin, l’importance de se tourner vers les quartiers populaires. Ce mardi 2 juillet 2019, quelques ministres ont effectué des déplacements sur le terrain, dans différents gouvernorats, et ce dans l’objectif de constater la situation des quartiers populaires. L’objectif est d’établir un rapport qui devrait être présenté à l’occasion d’une conférence nationale prévue pour le jeudi 4 juillet 2019.
Parmi les ministres en déplacement, on trouve celui des Domaines de l’État et des Affaires Foncières, Hédi Makni, qui a rendu visite à 3 quartiers populaires ce mardi. Il a indiqué que la conférence nationale sera organisée en présence du Chef du gouvernement, Youssef Chahed. « 635 millions de dinars seront débloqués afin de réhabiliter ces quartiers », a assuré le ministre.
C’est une bonne initiative. Mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour la prendre ? Les conditions de vie dans les quartiers dits populaires de Tunisie sont plus que déplorables : mauvais état des routes, accumulation des ordures et bien d’autres soucis dont souffrent les habitants. En ce 2 juillet 2019, nous sommes à quelques mois seulement des élections législatives et présidentielles. Peut-on considérer que cette prise de conscience tardive vis-à-vis des quartiers populaires comme une « initiative électoraliste » prise par le gouvernement ? C’est possible. Dans tous les cas, mieux vaut tard que jamais, et dans l’espoir que les recommandations qui découleront du rapport soient sérieusement prises en compte et appliquées.