Le gouvernement a annoncé des avancées significatives dans son programme de redéveloppement des zones côtières, avec des interventions réalisées sur 70 % des plages du pays. Ce projet, présenté par le ministre de l’Environnement, Habib Abid, lors d’une audition au Parlement, vise à préserver l’importance sociale et économique des côtes tunisiennes tout en luttant contre les menaces environnementales. Parmi les mesures clés figurent la création d’une carte numérique identifiant les zones bleues (à protéger) et rouges (à risque), ainsi que la mise en place de réserves marines pour protéger la biodiversité, réduire l’érosion et la pollution, et encourager les investissements dans des projets durables.
Les îles Kerkennah, un cas prioritaire
Les îles Kerkennah, situées au large de Sfax, ont été au cœur des discussions. Ces îles, confrontées à une érosion marine accélérée et à un phénomène de « sablage » (une forme de désertification côtière), nécessitent des interventions urgentes. Le ministre a détaillé un projet de protection des côtes des Kerkennah, doté d’un budget de 13 millions de dinars (plus de 4 millions d’euros). Ce plan vise à lutter contre les effets du changement climatique et à préserver l’environnement marin, tout en explorant des solutions durables pour la région.
L’exploitation des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, a été identifiée comme une priorité pour le développement durable des zones côtières. Le ministre a souligné l’importance de ces énergies pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et limiter l’impact environnemental des activités humaines. Cette transition énergétique s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la résilience des régions côtières face aux défis climatiques.
Un équilibre entre protection et développement
Une attention particulière a également été portée à la plage de Shaffar, confrontée à un étalement urbain rapide. Le ministre a annoncé le lancement d’une étude approfondie pour évaluer la situation et proposer des solutions adaptées. L’objectif est de garantir la durabilité des ressources côtières tout en protégeant ces zones des risques environnementaux liés à l’urbanisation et à la pollution.
Le plan de l’exécutif cherche à concilier protection de l’environnement et développement économique. En identifiant les zones à risque et en encourageant les investissements dans des projets durables, le pays espère préserver ses côtes tout en stimulant l’économie locale. La création de réserves marines et la promotion des énergies renouvelables sont des éléments clés de cette stratégie, qui vise à répondre aux défis actuels tout en préparant l’avenir.