70% des Tunisiens trouvent que les conditions économiques sont meilleures à l’étranger

Une étude intitulée « La pandémie de Covid-19 et le développement des intentions migratoires parmi les familles tunisiennes » a conclu que 70 pour cent de l’échantillon interrogé ont convenu que les conditions économiques à l’étranger sont meilleures qu’en Tunisie, et sont considérées comme l’un des facteurs les plus importants motivant la migration .
Réalisée par le sociologue Zouhir Ben Jannet sous la supervision du Forum tunisien des droits économiques et sociaux durant la période comprise entre le 15 juin et le 15 juillet 2021, soit le début de la hausse record du taux d’infection et le summum de la tension politique et l’augmentation des rassemblements de protestation, l’étude révèle que 65% des personnes interrogées ont indiqué que l’avenir est plus sûr à l’étranger, alors que 58% d’entre elles ont indiqué que l’avenir de leurs enfants serait meilleur dans le pays d’accueil.
Présentée au cours de la deuxième quinzaine du mois de décembre, cette étude souligne que l’un des facteurs les plus importants motivant la migration réside dans le facteur psychologique représenté par le désespoir face à l’état du pays, le manque de confiance en l’avenir, la perte d’espoir de changement, les restrictions des libertés dans le pays d’accueil, l’existence d’une meilleure réalité sécuritaire et l’élimination de la pression familiale et le désir d’imiter ceux qui ont émigré.
*La France reste la destination préférée
L’étude a conclu que 9% de l’échantillon, qui comprend 81 mille familles réparties sur 7 districts tunisiens, une moyenne de 11 600 familles dans chaque région, la plupart d’entre elles appartenant à un milieu urbain, à un taux de plus de 70 pour cent, ont changé leur activité professionnelle à la suite de la pandémie pour plusieurs raisons dont la plus importante est la fermeture des entreprises (plus de 29%), la baisse des revenus (plus de 27%) et le licenciement (plus de 12%).
L’étude, qui a porté sur plusieurs axes dont les plus importants sont les transformations de la famille tunisienne face à la pandémie, la crise de l’intégration sociale et l’évolution des intentions d’immigration face à la pandémie, a indiqué que 15% des l’échantillon interrogé a confirmé qu’ils parlent toujours à leur famille de l’immigration à l’étranger, contre plus de 58% d’entre eux qui n’en parlent jamais.
La France reste le meilleurs pays de destination, selon le classement établi par ceux qui portent un projet d’immigration, avec plus de 28 %, suivie de l’Italie avec 15 %, du Canada avec plus de 13 %, de l’Allemagne avec plus de 12%, des pays du Golfe avec près de 8 pour cent, puis les pays scandinaves, à savoir la Norvège, la Suède et le Danemark (près de 7%).
H.A.

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