Lors d’une séance plénière tenue hier, mercredi 05 mars au Parlement Habib Abid, ministre de l’Environnement a laissé entendre que 71 entreprises sont responsables de la pollution des plages de la banlieue Sud et la détérioration de la qualité de l’eau de l’oued Meliane.
Le ministre a indiqué que son département est en passe d’élaborer les mesures nécessaires pour mettre fin à ce fléau polluant à travers la mise en place de plusieurs actions répressives.
Concernant les facteurs contribuant à la pollution de l’oued Meliane, qui s’étend sur 160 km, il a indiqué que lors des crues enrigistrées durant les périodes de pluie, le débit de l’eau peut atteindre 200 m³ par seconde, et l’oued transporte alors une variété de polluants vers la mer.
Abid a cependant précisé que plusieurs villes et entreprises industrielles ont rajouté une couche en aggravant la pollution induquant que même les entreprises fermées contribuent parfois à la pollution. »Les eaux usées industrielles, ainsi que celles provenant de l’agriculture, des stations d’épuration et des abattoirs municipaux de Khelidia, sont des sources de pollution », a lancé le ministre. Et de noter que le plan du ministère consiste justement à renforcer les capacités des stations d’épuration à travers un traitement tertiaire des eaux et en dirigeant, notamment, les quantités traitées vers l’agriculture.
Accords avec 21 entreprises pour réduire la pollution
Pour lutter contre ce fléau, le ministère de l’Environnement a signé des accords avec 21 entreprises dans le but de réduire la pollution, avec la collaboration de sept ministères et de représentants du secteur privé.
Concernant la situation des plages de Ben Arous, Soliman et des zones avoisinantes, touchées par la pollution, le ministre a indiqué que les structures de son département enregistrent quotidiennement des dizaines de violations. Le premier responsable du département a signé à ce titre 86 procès-verbaux à l’encontre d’entreprises industrielles, rappelant que le ministère ne tolère aucune infraction, même celles commises par des institutions publiques.
Le ministre a indiqué qu’un appel d’offres était déjà prêt pour le nettoyage des plages de Ben Arous et que le ministère cherchait à bénéficier de la coopération internationale néerlandaise pour la réalisation de ces projets.
L’annonce a été faite après qu’une députée ait mentionné la fermeture de 18 plages à la baignade l’année dernière en raison de la pollution dans la banlieue sud. La situation est jugée préoccupante, nécessitant l’activation de mécanismes de responsabilité.
Le ministre a par ailleurs annoncé l’obligation pour les entreprises industrielles de réaliser des études sur la pollution et de tirer parti des programmes de coopération régionale européenne en matière de protection de la rive sud de la Méditerranée, y compris dans le cadre du programme de réhabilitation de 200 km de canalisations et de quatre stations d’épuration.