Sur instructions du président de la république, Slim Azzabi, ministre directeur du cabinet présidentiel a présidé la cérémonie d’installation de kamel Ayadi, ancien ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et la Lutte anti-corruption, dans ses nouvelles fonctions.
Kamel Ayadi vient d’être nommé par le Chef de l’Etat, président du Haut Comité de Contrôle Administratif et Financier (HCCAF) avec rang de ministre.
Il succède à ce poste à Ahmed Adhoum parti à la retraite.
Le HCCAF relève de la présidence de la République a pour charge essentielle la coordination des programmes d’intervention des différentes structures de contrôle et le suivi des rapports de contrôle et d’inspection.
De nouveau à la barre
Il avait quitté son ministère en taxi et ça a défrayé les chroniques et suscité certaines interrogations chez les uns et beaucoup de regret chez beaucoup d’autres.
Kamel Ayadi, l’ancien ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et la Lutte anti-corruption, vient d’être nommé Président du Haut Comité de Contrôle Administratif et Financier avec rang de ministre.
Cette nomination porte en elle plus d’un sens au vu des prérogatives étendues dont dispose le premier responsable de comité. Des prérogatives qui s’étendent à la coordination des interventions des différents corps de contrôle du pays notamment la Cour des comptes, les organes de contrôle relevant de la présidence du gouvernement, du ministère des finances, du domaine de l’Etat, des inspections départementales… Le dossier est lourd par les temps qui courent et les objectifs de la mission sont ambitieux.
En fait l’on peut comprendre que la présidence, et en l’occurrence Béji Caïd Essebsi, veut montrer, sinon prouver, que le dossier de la lutte contre la corruption est une priorité majeure et qu’il engage un réel combat pour y mettre un terme.
Autre signification et non des moindres, le président de la République s’est entouré de jeunes, rien qu’à voir son cabinet et la désignation d’un jeune quadra à la Kasbah, et il continue à travers la valorisation des compétences tunisiennes, particulièrement parmi les jeunes.
Le président de la République, à travers cette nomination, permet à Kamel Ayadi de poursuivre le travail accompli à la tête du ministère de la Fonction publique, de la Gouvernance et la Lutte anti-corruption particulièrement dans la mise en place d’une stratégie de modernisation de l’administration et de lutte contre la corruption.
Qui est Kamel Ayadi ?
Kamel Ayadi, possède un diplôme d’ingénieur de l’ENIT et un diplôme d’études supérieures en Droit, un diplôme de langue anglaise de l’Université de Cambridge. Il est expert international et formateur certifié par des institutions américaines en transparence, gouvernance d’entreprise, avec une expertise confirmée dans les stratégies de mise en place des programmes de conformité, et de lutte contre le blanchiment d’argent et la Corruption, de l’éthique, culture d’entreprise et responsabilité sociétale..
Il a entamé sa carrière à l’Office National de l’Assainissement où il a assumé successivement des responsabilités diverses. En 2001, il a été nommé président de l’Autorité de Régulation des Télécommunications, puis en 2004 Secrétaire d’Etat, ensuite membre de la chambre des conseillers au titre des compétences nationales, avant d’être nommé en Janvier 2016 ministre de la Fonction Publique de la Gouvernance et de la Lutte Contre la Corruption. A ce titre il a supervisé des études sur la modernisation de l’administration Tunisienne, le renforcement de la gouvernance des entreprises publiques et la mise en place de la stratégie nationale d’intégrité. Il jouit d’une longue expérience associative. Il a été secrétaire Général puis Président de l’Ordre des Ingénieurs de Tunisie de 1992 jusqu’à 2002.Il est actuellement Président fondateur de l’Institut Mondial de l’Ethique et du Leadership, et président fondateur du Centre de Réflexion Stratégique pour le Développement du Nord Ouest.
Kamel Ayadi jouit d’une grande expérience internationale en tant que président de la Fédération Mondiale des Organisations d’Ingénieurs (100 pays membres) de 2003 à 2009 et est depuis 2007 président fondateur de sa commission internationale permanente pour la lutte contre la corruption. Il est également conseiller et représentant du Centre International pour la Lutte Contre la Corruption (GIACC) auprès de la région MENA. Il contribue en tant que membre du groupe de travail chargé par l’Organisation Internationale de la Normalisation au développement de la norme ISO37001 sur la corruption. Il a contribué de très près au développement de la première norme Anti-bribery pour le compte du British Standard Institute (BS10500).
Depuis 2005 il est à la tête d’un réseau d’experts internationaux dans le domaine de l’éthique et la lutte contre la corruption. Il a contribué en tant que conseiller technique à des programmes internationaux tels que le Programme ACET (Anti-Corruption Education Programme) conduit par le département d’éthique de l’Université du Texas et l’American Society of Civil Engineers. Il a développé et dirigé un Train-the-Trainers programme dans le domaine de l’éthique et de la corruption pour le renforcement des capacités des pays africains. Ce programme a été implémenté dans 20 pays. Il est membre actif du Global Principes for Professional Conduct committee de l’American Society of Civil Engineers. Il a animé en Tunisie et à l’étranger plus de 150 formations pour les hauts cadres d’entreprises, des banques et des assurances dans les domaines de l’éthique des affaires, lutte anti-blanchiment la RSE et les systèmes de gestion de l’intégrité. Il a développé et géré des projets de renforcement des capacités dans le domaine de lutte contre la corruption financés par le PNUD, la Banque Mondiale (Global Partnership for Social Accountability), le Ministère des Affaires Etrangères du Royaume des Pays Bas, le Projet Mondial de la Justice. Il a reçu à l’UNESCO le prix international George Washington de l’Année 2011, décerné par l’American Society of Civil Engineers, en reconnaissance de son leadership de la communauté internationale des ingénieurs et ses efforts dans le domaine de la lutte contre la corruption.
Kamel Ayadi a présidé, animé et contribué à des groupes de travail au niveau international pour la réalisation de travaux et études pour le compte d’institutions internationales telles que l’ONU, (groupe de travail science et technologie,) l’UNESCO,( rapport international sur l’ingénierie), Projet Mondial de la Justice, Brookings Institutions, L’Alliance Mondiale des Nations Unies pour les technologies de l’information et des communications au service du développement .Il a contribué de manière active à des évènements de l’ONU dont en particulier le Sommet Mondial sur la Société de l’Information et a été élu en tant que membre du bureau international de la société civile relevant des Nations Unies représentant la famille science et technologie .Il est membre de l’American Society of Civil Engineers. Il est également membre correspondant de l’Académie Pana américaine de l’ingénierie et membre honoraire du forum mondial de l’Innovation. Il a donné plus de 150 conférences dans des congrès et séminaires internationaux dans 70 pays. Il a présidé plus de 40 congrès internationaux en Tunisie et dans d’autres pays (Brésil2008, Kuweit 2009, Argentine 2010, Genève2011).