Nous en avions parlé il y a quelques heures : le Fonds Monétaire International (FMI) a accordé à la Tunisie un appui financier d’un montant de 545,2 millions de droits de tirages spéciaux, et ce dans le cadre de l’Instrument de Financement Rapide (IFR). Au total, il s’agit d’une enveloppe de 740 millions de dollars américain, soit 2,140 milliards de dinars tunisiens.
Cette assistance, affirment nos confrères de Leaders ce vendredi 10 avril 2020, est fournie au titre de l’IFR. Elle est soumise aux mêmes conditions de financement que la ligne de crédit modulable (LCM), la ligne de précaution et de liquidité (LPL) et les accords de confirmation. Le remboursement doit être effectué dans les 3 ¼ à 5 ans.
Selon le FMI, l’instrument de financement rapide (IFR), constitue une assistance financière rapide à tous les pays membres qui ont un besoin urgent de financement de la balance des paiements. C’est donc le cas de la Tunisie compte tenu de l’actuelle crise sanitaire.
D’un autre côté, l’IFR représente pour les pays membres qui connaissent des besoins urgents de financement de la balance des paiements un concours financier rapide avec un faible niveau d’accès, sans qu’il soit nécessaire de disposer d’un programme à part entière.
L’institution mondiale poursuit en affirmant que la limite d’accès à l’IFR est fixée à 50 % de la quote-part par an et la limite globale à 100 %. La limite d’accès annuelle, pour sa part, est portée à 80 % de la quote-part, et la limite globale à 133,33 %, si les besoins de financement de la balance des paiements résultent d’une grande catastrophe naturelle (dont les dégâts sont évalués à au moins 20 % du PIB). C’est aussi valable pour le cas où les politiques en place ou prévues dans le pays membre sont suffisamment robustes pour enrayer le choc causé par la catastrophe naturelle.
Par ailleurs, le montant auquel chaque pays peut avoir accès varie en fonction de ses besoins de financement de la balance des paiements, ainsi que de sa capacité à rembourser, de l’encours de ses crédits envers le FMI et de la manière dont il a utilisé les ressources du FMI par le passé. L’assistance financière fournie au titre de l’IFR est soumise, de ce fait, aux mêmes conditions de financement que la ligne de crédit modulable (LCM), la ligne de précaution et de liquidité (LPL) et les accords de confirmation. Ainsi, elle doit être remboursée dans les 3 ¼ à 5 ans.
Soulignons, aussi, que le FMI précise que l’aide financière accordée à la Tunisie par le FMI au titre de l’IFR est sous la forme d’achats directs. Il n’est pas nécessaire de mettre en place un programme à part entière ou de procéder à des revues. Ainsi, un pays membre qui sollicite une assistance au titre de l’IFR doit faire en sorte, en coopération avec le FMI, de résoudre ses difficultés de financement de la balance des paiements et de décrire les politiques économiques générales qu’il se propose de mener. Des mesures préalables peuvent être requises, le cas échéant.