La contrefaçon fait partie intégrante du quotidien du tunisien. Où que l’on soit et quel que soit le produit désiré, on trouve ce qu’il faut dans les petites boutiques des quartiers et les incontournables « marchés« , comme celui de Moncef Bey.
L’institut National de la Consommation (INC) s’est penché sur la question. Son enquête, qui a porté sur une population âgée de 20 ans et plus, a démontré que 77% des citoyens préfèrent acheter des produits contrefaits, et ce pour deux principales raisons : les prix plus qu’alléchants des produits et la baisse du pouvoir d’achat.
D’après l’étude de l’INC, 55% des tunisiens affirment avoir été piégés par des vendeurs de contrefaçon. 36% des cas ont été observés pour l’électroménager, 28% des cas dans les produits cosmétiques, 23% des cas dans les vêtements et 19% des cas dans le matériel informatique.
Pour 18,9% des tunisiens interrogés, acheter des produits contrefaits était une erreur, puisqu’ils affirment regretter cet achat. Dans ce même contexte, 77,6% des citoyens pensent que ces produits peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé.
Pour sa part, Tarak Ben Jazia, directeur général de l’INC, a déploré l’absence de statistiques officielles sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans notre pays. Seules quelques associations et des structures syndicales ont tenté de fournir des chiffres.
D’un autre côté, pour faire face à la contrefaçon, le directeur général de l’INC a appelé à la mise en place d’une agence nationale consacrée à la lutte contre ce phénomène.
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