Le paysage médical se désertifie ? C’est l’amère vérité à laquelle est confrontée le pays et que vient de confirmer le secrétaire général du syndicat des médecins généralistes, des pharmaciens et des médecins dentistes de la santé publique, Mohamed Hedi Souissi.
800 médecins quittent le pays annuellement depuis trois ans et ce nombre va en croissant de manière continue, affirme-t-il.
Détaillant ce chiffre par âge, Souissi affirme que le problème essentiel en ce qui concerne la migration des médecins c’est que les adultes, ceux âgés de 60 ans partent pour la France alors que les jeunes diplômés des universités tunisiennes vont en Allemagne. Ce qui représente une véritable problématique et une grande perte de nos compétences, formées par nos soins et dont bénéficient d’autres. « Il faut trouver une solution à cela », appelle-t-il.
Souissi explique ce phénomène par le manque de moyens et les mauvaises conditions de travail que les médecins rencontrent chez eux, ici en Tunisie.
C’est l’une des raisons principales qui les poussent à fuir le pays en plus de la nécessité de l’adoption de la loi sur la responsabilité médicale qui malheureusement n’a toujours pas été voté par l’ARP.