Le professeur et expert à l’institut arabe des chefs d’entreprises, Mokhtar Kouki a déclaré lors d’une conférence autour de la fuite des cerveaux, que 81% des médecins tunisiens sont désormais à l’étranger. La vague sans précédent d’émigration des médecins a débuté après la révolution de 2011. De ce fait, la France a eu la part du lion de ce mouvement de migration.
L’expert a rappelé que 95 000 Tunisiens ont émigré en l’intervalle de 6 ans dont 76% sont des compétences universitaires, indiquant que le nombre total des compétences tunisiennes en Europe s’élève à 24 445.
Le secteur de la Santé est en effet le plus touché par la fuite des cerveaux, suivi par l’enseignement, l’agriculture, la mécanique, l’électronique, la finance, l’économie, et les sciences physiques et chimiques.
Toujours selon l’expert, l’Allemagne est la deuxième destination des médecins tunisiens après la France.
Les motifs de l’émigration des compétences sont économiques et sociaux par excellence. Face à la dégringolade de la monnaie nationale, la baisse du pouvoir d’achat et de l’investissement seraient les principales raisons de la fuite des cerveaux.