Touhami Abdoula, ancien secrétaire d’État aux affaires européennes au sein du ministère des Affaires Étrangères.
Les déclarations chocs de l’ancien président provisoire de la République Moncef Marzouki n’ont pas fini de semer la zizanie et la confusion sur la scène politique. Après Ali Laârayedh, ancien Chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur, et Abdelkarim Zbidi, ancien ministre de la Défense, c’est au tour d’un autre ancien responsable de l’époque d’intervenir : Touhami Abdouli, ancien secrétaire d’État chargé des affaires européennes au sein du ministère des Affaires Étrangères.
« 90% des témoignages de Marzouki sur l’attaque de l’ambassade américaine du 14 septembre 2012 sont faux », déclare-t-il dans un post publié sur sa page Facebook. Touhami Abdouli assure qu’il était en contact direct avec l’ambassadeur américain en Tunisie de l’époque Jacob Walles pendant l’attaque, et que ce dernier lui avait fourni une description de ce qui s’était passé.
« C’était un 14 septembre, un vendredi, où on avait décidé d’armer des imbéciles. J’étais seul au ministère des Affaires Étrangères, contacté par l’ambassadeur américain Jacob Walles qui m’avait informé de l’attaque de l’ambassade », écrit l’ancien secrétaire d’État, qui assure qu’il avait « accompagné » le diplomate américain jusqu’à ce qu’il fut sauvé.
Abdouli affirme avoir contacté le ministre de l’Intérieur de l’époque et son secrétaire d’État, mais leurs téléphones étaient éteints. « J’ai été contacté par Hamadi Jebali – ancien Chef du gouvernement -, Mustapha Ben Jaafar – ancien président de l’ANC – et Moncef Marzouki. La secrétaire d’État américaine de l’époque, Hillary Clinton, nous a contacté au ministère des Affaires Étrangères, pour ensuite discuter avec Moncef Marzouki à travers nous. 90% des affirmations de ce dernier sont fausses ! Je suis le seul à avoir suivi la situation et je me considère comme étant le seul témoin avec l’ambassadeur américain. Il suffit de revenir sur les appels téléphoniques pour s’en assurer », poursuit l’ancien secrétaire d’État.
Touhami Abodouli déclare, par la suite, qu’il s’était déplacé directement sur les lieux de l’attaque après la fin des affrontements, accompagné de sécuritaires. « Je mets tous les détails à la disposition de la justice militaire. Les déclarations d’Abdelkarim Zbidi et de Rachid Ammar sont vraies, elles relèvent du secret d’État », conclut-il.