9ème édition du salon SITAP: Les enjeux et les défis

Lors d’une conférence de presse organisée mercredi 20 janvier, la société ORSAF a annoncé le lancement de la 9ème édition du salon de l’immobilier Tunisien à Paris (SITAP 2016) qui se tiendra les 13,14, 15 et 16 Mai 2016 à l’espace Champerret à Paris 17ème.
« Cette nouvelle édition sera le rendez- vous d’affaires par excellence pour les tunisiens résidents en France, et même en Allemagne, en Italie et en Belgique, souhaitant acquérir des logements dans leur patrie » a lancé Ridha Lahmar, le conseiller en communication de la société ORSAF qui a crée le SITAP. Et d’ajouter : « Les 8 précédentes éditions du SITAP avaient remporté un succès incontournable, et nous souhaitons que cette 9ème édition sera également couronnée de succès, d’autant plus qu’elle sera marquée par des nouveautés, dont notamment la présence de certaines célébrités tunisiennes. Des tirages au sort dont la valeur est estimée à 5 mille dinars, auront également lieu afin d’animer davantage le salon et d’attirer plus de visiteurs. »
Il a ajouté qu’une campagne publicitaire de grande envergure sera lancée, sur les différents supports médiatiques dans la capitale française, afin de réussir encore mieux la 9ème édition du SITAP.
Ridha Lahmar a également affirmé que le salon SITAP est bénéfique aussi bien pour les clients que pour les promoteurs immobiliers. En effet certains promoteurs y réalisent annuellement des revenus assez importants.
Dans ce même contexte, Fahmi Chaâbane, président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers, a confirmé que ce salon est rentable par excellence pour les promoteurs immobiliers. Il a précisé que certains d’entre eux ont pu réaliser plus de 20% de leur chiffre d’affaire annuel uniquement grâce au Salon SITAP.
Fahmi Chaâbane a tenu à mettre l’accent sur les problèmes et les obstacles que rencontrent les promoteurs immobiliers lors de ce salon. Selon lui, les procédures administratives, généralement compliquées, représentent un grand obstacle pour les acheteurs comme pour les spécialistes de l’immobilier. Il a expliqué que les procédures compliquées, qui prennent généralement beaucoup de temps, freinent l’opération d’achat. Il a également déploré le nombre limité des agences bancaires tunisiennes à l’étranger. « Il n y a pas suffisamment de banques destinées aux tunisiens à l’étranger » a-t-il lancé.

Les procédures administratives compliquées, des obstacles à défier
Par ailleurs, Fahmi Chaâbane a tenu à mettre l’accent sur les problèmes que rencontrent également les promoteurs immobiliers quant il s’agit d’un acheteur étranger. Il a expliqué que la loi du 4 juin 1957, relative au titre de propriété pour les étrangers, représente un grand obstacle pour les acheteurs comme pour les vendeurs. Il a lancé un appel au gouvernement et aux autorités législatives en vue de modifier cette loi qui date de 1957. Fahmi Chaabane a expliqué que l’autorisation du gouverneur, que doit obtenir un étranger souhaitant acheter un logement en Tunisie, représente aujourd’hui un grand problème. En effet, il faut attendre, dans certains cas, 4 ans pour bénéficier de cette autorisation. L’étranger ne peut donc pas attendre tout ce temps là. Il annule l’opération d’achat, et  se tourne ensuite vers d’autres pays, ceux qui lui donnent une liberté inconditionnelle pour acheter des biens sur leurs territoires. « Je ne crois pas que nous soyons plus patriotes que les marocains ou les turques. Ces pays ont libéré ce secteur et les étrangers y trouvent une porte grande ouverte. Ces étrangers n’ont pas à demander d’autorisation auprès du gouverneur pour pouvoir acheter une maison ou une villa. » a-t-il lancé.

Selon Fahmi Chaâbane, nous avons absolument besoin de libérer ce secteur qui pourrait être assez rentable pour la Tunisie. Les étrangers représentent aujourd’hui 20% des visiteurs du salon SITAP. Ces étrangers, dont la plupart sont riches, souhaitent parfois acheter un logement en Tunisie. Toutefois les procédures compliquées les poussent à choisir d’autres destinations. Le Maroc, est ainsi le premier bénéficiaire de la loi tunisienne qui exige des étrangers une autorisation du gouverneur. » a-t-il conclu.
Dans ce même contexte, M. Kameleddine Landoulsi, Initiateur du SITAP, a affirmé ,dans une déclaration accordée à Réalités Online, que la libération de ce secteur permettra aux exposants participant au salon SITAP de toucher le maximum de clients potentiels. « En ce moment, nos produits sont destinés presque uniquement aux tunisiens.  Une fois que cette autorisation n’est plus exigée,. Les 6 milliards habitants de la planète pourront donc être nos clients potentiels. » a-t-il expliqué.
Quant aux produits les plus vendus auprès des tunisiens, Kameleddine Landoulsi nous a affirmé que cela dépend des capacités et du pouvoir d’achat du client. « Certains préfèrent acheter des bureaux, des villas ou des lots de terrain à bâtir. D’autres préfèrent acquérir des appartements S+2, S+ 3… » a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Au salon SITAP, nous proposons une grande diversité en matière d’offre de logements avec un grand choix de lieux d’implantation et de villes. »

Related posts

Adel Chouari, DG du RNE dévoile « RNE Corporate » et une série de nouveautés

Nouvelles règles d’origine : une révolution silencieuse pour le commerce extérieur ?

Charles-Nicolle : première kératoplastie endothéliale ultra-mince en Tunisie