Non vous ne rêvez pas ! La Tunisie fait désormais partie des paradis fiscaux selon l’Union Européenne. Pire encore, le conseil des ministres des finances de l’Union européenne doit se prononcer sur une liste noire de 18 pays ou juridictions opaques ou non coopératives dont la Tunisie. Une liste bien plus fournie que celle publiée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui avait épinglé cet été un seul et unique pays: Trinidad-et-Tobago.
Dans cette liste figurent : les Iles Samoa, l’île de Guam, Bahreïn, le Cap-Vert, Grenade, la Corée du Sud, Macau, les Iles Marshall, le Maroc, la Mongolie, la Namibie, les Palaos, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, la Tunisie, les Emirats arabes unis, le Panama et la Barbade. Selon le journal « Le Monde« , cette liste comptait 29 noms le week-end dernier. Le Qatar était présent mais ne figure plus dans la liste du 4 décembre.
Que faire pour éviter d’être classé sur la liste noire définitive ? La Tunisie doit théoriquement respecter trois critères définis par Bruxelles. En l’occurrence, «se conformer aux standards d’échange automatique de données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), éviter de favoriser l’implantation de sociétés offshore et s’engager à accepter, d’ici à fin 2017, les lignes directrices de lutte contre l’évasion fiscale des multinationales de l’OCDE».
Par ailleurs, le Maroc et le Cap Vert auraient pu se retrouver sur la liste noire, mais après des discussions en matinée, ils sont sur la liste grise, a précisé la source européenne. Cette liste est composée «d’une quarantaine de juridictions ayant pris des engagements forts de changer leurs pratiques ou leurs législations dans les mois qui viennent».
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