Dans un communiqué rendu public dans la soirée du lundi 15 janvier 2017, le Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier, HCCAF, a appelé l’ensemble des ministres, secrétaires d’Etat, gouverneurs et présidents de délégations spéciales et d’institutions publiques à prendre en considération la circulaire numéro 26 datant du 25 août 2017, rendue publique par le chef du gouvernement Youssef Chahed et portant sur la mise en application des recommandation des rapports de contrôle et d’inspection élaborés par le HCCAF. Le même communiqué a mis l’accent sur la nécessité de prendre les mesures nécessaires en vue de faire face aux manquements. Le HCCAF appelle, à travers ce communiqué, tous les ministres, les secrétaires d’Etat, les gouverneurs, les présidents des communes, des institutions et entreprises publiques et des structures sous leur tutelle, à agir en fonction des dispositions de cette circulaire notamment en désignant un coordinateur avec le HCCAF dont la mission sera d’assurer le suivi des recommandation des rapports de contrôle et de répondre aux observations du Haut comité. Le HCCAF a appelé l’ensemble des structures concernées à lui fournir, dans les plus brefs délais, le nom de la personne désignée, sa fonction, son numéro de téléphone et son adresse électronique.
Kamel Ayadi : « le laxisme des administrations publiques »
Dans une déclaration à Réalités Online, Kamel Ayadi, président du HCCAF, a souligné que l’initiative du Haut Comité constitue un rappel de la circulaire du Chef du gouvernement sur la désignation d’un vis-à-vis entre le HCCAF et les structures publiques. Un tel vis-à-vis, rappelle-t-il encore, aura pour tâche de centraliser les rapports de suivi effectués par le HCCAF, et ce afin d’assurer la coordination avec les structures internes de chaque organes publics.
Kamel Ayadi a déploré, en revanche, le laxisme et le manque d’interactivité des administrations publiques. Deux éléments qui ont, selon lui, retardé la mise en application de la circulaire du Chef du gouvernement. « Un seul ministère et 8 autres structures publiques ont respecté la circulaire en question », a-t-il regretté.
Néanmoins, poursuit le président du HCCAF, ce laxisme ne traduit aucunement un rejet de toute forme de contrôle. « Nous avons juste besoin d’une administration plus réactive », a-t-il soutenu. Dans ce cadre, Kamel Ayadi a déclaré qu’une nouvelle démarche sera entreprise en matière de suivi, baptisée « Suivi de proximité ». Elle repose sur un échange direct, alors que l’ancienne méthode reposait sur un échange de courriers. « Des réunions seront organisées avec les responsables des structures contrôlées par le HCCAF, à commencer par les ministres et les PDG. A l’issue de ces réunions, la structure en question s’engagera à corriger les manquements signalés dans les rapports de contrôle du HCCAF. Trois principaux dossiers seront concernés par cette opération : l’énergie, la santé et les biens confisqués », a-t-il encore expliqué, et de conclure : « le HCCAF est passé à la vitesse supérieure, mais les administrations n’ont pas suivi le rythme ».