Sami Zoubeidi et Lotfi Ben Ali ont été libérés. L’information circule sur les pages des corps de métiers du ministère des finances et à travers des posts de hauts cadres du ministère et la page facebook des agents de la fiscalité et du recouvrement.
Sami Zoubeidi, directeur général des impôts et Lotfi Ben Ali, chef du centre des impôts de Sousse, ont été libérés après avoir été blanchi et leur innocence prouvée.
Ils avaient été arrêtés pour soupçons de corruption lundi 8 janvier 2018.
Une source proche de l’affaire avait affirmé alors que ces arrestations avaient eu lieu également pour soupçon d’implication dans des affaires de blanchiment d’argent en rapport avec la descente policière à Souk El Birka et des problèmes du souk de l’or de Sousse.
L’affaire est toujours en cours.
Des interrogations subsistent et la libération des deux hauts cadres en impose d’autres.
D’abord, pourquoi cette précipitation le jour de leur arrestation et tout le tapage médiatique qui s’en est suivi s’il n’y avait pas d’éléments concrets justifiant ces soupçons voire même l’arrestation? Ces arrestations sont-elles réellement en rapport avec la descente à Souk El Birka et aux problèmes que connaît souk dhab à Sousse? Quel rapport entre cette affaire et le changement du directeur général de la douane?
D’autres personnes avaient été arrêtés dans cette même affaire. Que sont-ils devenus? Pourquoi n’en parle-t-on pas?
Plus importante encore la question de savoir ce que ces hauts cadres vont devenir. Vont-ils réintégrer leurs postes? Comment va-t-on les réhabiliter après les avoir salis alors qu’ils sont compétents et, par dessus tout, innocents?
On ne risque pas d’obtenir des réponses, mais les questions s’imposent et cela remet en cause tout le processus de lutte contre la corruption.
Certains reprochent au gouvernement et à son chef en particulier, de traîner dans la gestion de cette affaire. L’expérience montre que des innocents peuvent payer la facture par faute de mauvaise constitution du dossier, par fausse délation ou par précipitation et improvisation.
La facture va être plus lourde si l’on perdait nos hauts cadres et nos compétences par les simples caprices de certains.
L’INLUCC a du pain sur la planche surtout en matière de constitution des dossiers et de vérification des faits.
F.B