Lors d’une rencontre organisée récemment à la prison de femmes à La Manouba, en présence d’une délégation formée de membres de la commission des affaires de la femme, de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et des personnes âgées à l’Assemblée des Représentants du Peuple, la directrice de la prison de femmes, Jamila Souilah, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer le processus de la mise en place de centres de logements pour les femmes ex-détenues, ayant été rejetées par leurs familles et leur entourage. Elle a ajouté que la réintégration de ces femmes est aujourd’hui une nécessité en attendant à ce qu’elles deviennent en mesure de compter sur elles mêmes.
Elle a dans ce contexte relaté l’histoire de l’une des détenues, qui souffrant d’une maladie cancéreuse, s’est vue rejetée par sa famille après l’achèvement de sa peine de prison et sa libération. Jamila Souilah a indiqué que cette femme s’est retrouvée obligée de frapper à la porte de la prison, de nouveau, pour réclamer sa détention. Elle voulait regagner sa cellule pour éviter les préjugés de son entourages. « Les détenues se débarrassent d’une petite prison, pour entrer dans une prison beaucoup plus grande, celle de leurs proche, de l’entourage et de la société. » a-t-elle lancé.
*Source: TAP