Que ce soit pour la Tunisie ou pour la France, la visite d’Etat du président français, Emmanuel Macron, en Tunisie comporte plusieurs enjeux, qu’ils soient politiques, diplomatiques ou économiques. Le jeune président a entamé jeudi 1er février 2018 la deuxième journée de sa visite, avec un programme très chargé qui comprend, principalement, son discours devant les députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et sa participation au premier forum économique tuniso-français. 1100 participants entre chefs d’entreprises, décideurs et représentants de médias y prennent part.
Pour Emmanuel Macron, c’est , en fait, la concrétisation d’une promesse. Souvenons-nous de ce 8 novembre 2016, lorsque le candidat Macron aux élections présidentielles françaises de 2017 était intervenu sur les ondes d’Express FM. C’était son premier rendez-vous médiatique tunisien.
« Si je suis élu, je viendrai en Tunisie avec une importante délégation d’industriels dans l’objectif de fertiliser la transition démocratique tunisienne », avait-il alors assuré dans Expresso. Le candidat Macron n’avait pas manqué d’exprimer son admiration pour la Tunisie. D’ailleurs, il n’a pas manqué, non plus, de le faire, lors de son discours à l’ARP ce jeudi.
Très prometteuse est la visite du Chef de l’Etat français en Tunisie, en somme. Rien qu’au premier jour, des accords bilatéraux ont été signés dans le cadre d’une rencontre avec son homologue, Béji Caïd Essebsi. Le premier forum économique Tunisie-France constituera l’autre occasion pour Emmanuel Macron de cristalliser ses engagements vis-à-vis de la Tunisie.
L’autre promesse du candidat Macron, rappelons-le, porte sur la question de la dette tunisienne. « J’aurais œuvré pour la réduction de la dette tunisienne envers la France », avait-il assuré le même 8 novembre 2016. C’est, d’ailleurs, dans ce sens que le Front Populaire tunisien s’est exprimé ce jeudi 1er février, appelant tout bonnement la France à annuler les dettes de la Tunisie. Le jeune président est justement revenu sur la question devant nos élus : « Je promets la conversion des dettes tunisiennes en projets de développements et en aide pour les sociétés », a-t-il assuré ce jeudi, annonçant, également, qu’un plan d’urgence de 50 millions d’euros a été mis en place en faveur des porteurs de projets tunisien.
La question qui se pose désormais porte sur le « comment » des choses. Encore faut-il que le président français tienne sa dernière promesse.
Les annonces et les déclarations d’intentions sont là, c’est indiscutable. A présent, il est question de l’application des accords conclus et du suivi de ce qui va être conclu lors du forum économique.
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