Aucun répit pour nos élèves : le secrétaire général de la Fédération Générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi, a déclaré ce dimanche 4 mars 2018 sur Mosaïque FM, que le blocage des notes va se poursuivre. Surprenante annonce de la part du syndicaliste, sachant que la centrale syndicale, par la voix de son porte-parole Sami Tahri, a annoncé, le 2 mars courant, que les notes seront finalement fournies aux élèves après des discussions entamées avec le chef du cabinet du ministère de l’Éducation.
Le secrétaire général de la fédération compte-t-il défier l’autorité centrale de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) ? Il n’est pas à son premier coup d’essai. Un an plus tôt, avant l’éviction de Néji Jalloul, ancien ministre de l’Éducation, Lassaad Yaacoubi avait mené une véritable rébellion contre la bureau exécutif de l’UGTT, en décrétant une grève ouverte dans l’enseignement malgré le refus de la centrale syndicale.
Pour ce faire, Yaacoubi avait eu recours à la bénédiction des Unions régionales du Travail (URT), ce qui lui avait permis d’outrepasser l’autorité de l’UGTT, mais conformément au règlement intérieur de l’Union. Compte-t-il faire de même cette année ? Ses déclarations sur Mosaïque FM soulignent son entêtement : « Le ministère de l’Éducation fait la sourde oreille comme si il n’était pas concerné. Il n’y a aucune négociation sérieuse qui a été entamée et le gouvernement refuse de négocier ! Nous allons nous réunir pour définir les prochaines formes de mobilisation », a-t-il lâché.
Des propos difficiles à prendre au sérieux, puisque plusieurs réunions ont justement eu lieu entre les responsables du ministère de l’Éducation et les partenaires sociaux. Dans ce même contexte, le secrétaire général de la Fédération Générale de l’Enseignement secondaire a annoncé un rassemblement le 22 mars et une grève générale le 28 mars 2018.
