Un grand nombre d’enseignants, dont la majorité de nationalité tunisienne, ont observé ce mardi 03 avril 2018, un sit-in devant l’ambassade libyenne à l’avenue Mohamed V, en signe de protestation contre la politique de négligence adoptée à leur encontre, par le corps diplomatique libyen. En effet, les professeurs en question, travaillant au sein des 3 écoles libyennes installées en Tunisie après la révolution, affirment ne pas avoir perçu leurs salaires depuis plus d’un an, chose qui l’aurait poussés à boycotter les cours. Les enfants des ressortissants libyens sont donc loin des bancs de l’école.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online, Sofiene Akermi, l’un des enseignants manifestants, a indiqué que l’ambassade libyenne ne lui a pas versé ses honoraires depuis plus de 17 mois. « L’ambassade me doit donc près de 17 mille dinars, mis à part mes autres collèges, ils sont près de 70 » a-t-il regretté. Et d’ajouter: « A chaque fois, on nous fait de promesses. Aucune de ces dernières n’a été tenue. »
Il a dans ce contexte ajouté que ses collègues menacent d’une escalade. Ils vivent dans des conditions assez difficiles. Une grève de la faim est donc envisageable. Le sit-in ne sera quant à lui levé et les cours ne reprondront qu’après la satisfaction de leurs revendications.
Par ailleurs, M.D, un ressortissant libyen, père de deux élèves inscrits dans l’une des écoles libyennes en Tunisie, a indiqué à Réalités Online, que l’ambassade libyenne doit payer ses dettes auprès des professeurs afin de les inciter à reprendre les cours. En effet, cela fait des mois que ses enfants ne rejoignent plus l’école. Leur cursus scolaire est donc en jeu.
Hajer Ben Hassen