Très peu présente dans les débats politiques, la maîtrise de l’énergie constitue, pourtant, une composante vitale d’un tissu économique responsable et durable. La Tunisie, à l’horizon 2030, va devoir faire face à une hausse de ses besoins énergétiques, soutenue par une forte dépendance extérieure, et pour l’affronter, une nouvelle approche a été mise en place en 2016 à travers l’adoption d’une stratégie de mutation énergétique.
C’est dans ce contexte que le ministère de l’Energie, des Mines, et des énergies renouvelables va organiser, les 5 et 6 avril 2018, une conférence sur « l’accélération de la mise en oeuvre des programmes d’efficacité énergétique », à l’hôtel Le Palace à Gammarth.
Tout mettre en oeuvre pour atteindre l’efficacité énergétique
Le but, pour l’Exécutif, est de faire valoir les objectifs sectoriel de la Tunisie et les mesures qui ont été prises dans l’objectif de renforcer l’efficacité énergétique, mais également de souligner les contraintes qui entravent la réalisation des objectifs escomptés.
La rencontre, à laquelle plusieurs organismes nationaux et internationaux prendront part, constituera également un lieu d’échange d’expériences en matière de maîtrise énergétique. Une discussion autour des recommandations à appliquer sera également au rendez-vous, et elles seront formulées par les différentes parties prenantes au débat.
Une fois cette grande conférence énergétique achevée, un plan d’action devrait être élaboré à partir des recommandations des participants, et ce afin de permettre d’accélérer la mise en oeuvre des programmes d’efficacité énergétique.
Des objectifs optimistes
Pas moins de 300 participants prendront part à la conférence sur l’énergie. D’autre part, en matière d’efficacité énergétique, la Tunisie a été classée par la Banque Mondiale (BM) 20ème sur 111 pays en 2016. Notre pays a également ratifié, rappelons-le, l’Accord de Paris sur le climat, la COP21, en octobre 2016. De ce fait, la Tunisie, à l’instar des autres pays signataires, a prévu la réduction de ses émissions de CO2, principal gaz à effet de serre, à hauteur de 41% d’ici 2030.