Un semblant de calme règne sur la scène médiatique depuis la dernière annonce de la Fédération Générale de l’enseignement secondaire relative au maintien du blocage des notes, datant du mardi 3 avril 2018. La question de ce blocage a été au centre de la réflexion de la commission parlementaire des droits, des libertés et des relations internationales de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), ce vendredi 6 avril 2018.
Selon l’agence TAP, les membres de la commission ont affirmé que la décision de la Fédération constitue une atteinte aux droits des enfants. « L’enfant en Tunisie continue encore de subir des violations de ses droits, la dernière en date est relative au blocage des notes de la part de la Fédération Générale de l’Enseignement secondaire », entend-on les députés déclarer en présence de Neziha Laabidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance qui a été auditionnée ce même vendredi.
Après la Justice, le pouvoir législatif a lancé deux signaux à Lassaad Yaacoubi, secrétaire général de la Fédération. Le premier portant sur son audition par la commission de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique, à laquelle il ne s’était pas présenté. Et la seconde est celle de la présente mise en garde de la commission des Droits de l’homme.
Yaacoubi n’était pas le seul absent, rappelons-le, de l’audition décidée par la commission de la jeunesse qui devait avoir lieu lundi 2 avril 2018. Ni Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, ni Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), n’ont répondu à la convocation. Le premier étant retenu par un conseil des ministres. Le second, pour sa part, était retenu par une réunion des membres signataires du Pacte de Carthage. Hatem Ben Salem, notons-le, devrait néanmoins être auditionné courant de la semaine prochaine selon la même commission.
Si les engagements de Ben Salem et Taboubi sont compréhensibles, on ne peut passer en sourdine le fait que la convocation a été formulée par une commission de l’ARP, soit la plus haute institution de l’Etat selon la Constitution de 2014 et cela méritait donc beaucoup plus d’égard. Quant à Lassaaad Yaccoubi, on ne sait toujours rien sur les causes de son absence. Pendant ce temps, le blocage persiste.
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