A une journée de la suspension des cours qui entrera en vigueur ce mardi 17 avril 2018 dans les collèges et les lycées, les syndicats ne semblent pas prêts de reculer. Intervenant dans Expresso ce lundi 16 avril 2018, le secrétaire général-adjoint de la Fédération Générale de l’enseignement secondaire, Morched Driss, a accusé le gouvernement d’union nationale et le ministère de l’Education d’être à l’origine du blocage actuel.
« Nous avons été obligés de décider la suspension des cours. Le gouvernement, par son acharnement, veut mettre fin à l’école publique au profit de l’école privée, et tout cela pour plaire à madame Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) », a-t-il déclaré.
« On n’est pas au Japon ! »
Surprenante est l’autre déclaration du syndicaliste. « Exiger le déblocage des notes pour accepter de reprendre les négociations est une première ! Nous avons nos propres moyens de pression. Vous vous attendez à ce que l’on porte des brassards rouges comme au Japon ?« , a-t-il lancé, avant de tenter de se rattraper, suite à un court moment d’hésitation, en affirmant que les syndicats auraient souhaité pouvoir porter des brassards rouges.
D’autre part, Morched Driss a accusé le ministère de l’Education d’avoir condamné 61 000 enseignants – ceux qui ont choisi de bloquer les notes – « à la faim » en les privant de leurs salaires. « C’est inadmissible ! Tout le monde est d’accord pour dire que nos revendications sont légitimes ! », a encore assuré le secrétaire général adjoint de la Fédération Générale de l’Enseignement secondaire.