À quoi joue la Fédération Générale de l’Enseignement secondaire ? Après les escalades et les accusations à tout-va de ces dernières semaines, elle a décidé, ce dimanche 22 avril 2018, de baisser d’un ton en employant la politique de la main tendue à l’adresse de l’Exécutif.
Dans un communiqué rendu public le même jour, suite à des réunions régionales, elle s’est dite prête à reprendre des négociations « sérieuses », « responsables » et « sans conditions » avec les deux autorités de tutelle, à savoir le ministère de l’Éducation et celui des Sports et de la Jeunesse.
La Fédération veut sommer le gouvernement à reprendre les négociations afin d’obtenir un accord, au plus tard, jeudi 27 avril 2018. L’accord devrait être « à la hauteur des revendications matérielles et morales des enseignants ».
Dans ce contexte, elle s’est engagée à annuler le gel des cours dès le le démarrage des négociations qui doivent se terminer au plus tard jeudi 27 avril vendredi et c’est alors que les notes seront remises à l’administration et le calendrier des conseils de classes sera définis à la condition, bien sûr que les revendications du syndicat soient satisfaites. Signe de bonne volonté, Yakoub, puisque c’est lui qui a signé ce communiqué, il propose que « les prochaines vacances scolaires seront consacrées au rattrapage des cours manqués en raison de la suspension des cours, et là encore, à condition que le gouvernement et les deux ministères s’engagent à ne pas toucher aux salaires des enseignants », peut-on encore lire dans le communiqué. C’est ce que signifie négociation sans conditions pour le Sieur Yakoubi. Sans conditions, cela s’applique uniquement au gouvernement. Pour le reste, l’important c’est de ne pas perdre la face surtout après ses dernières sorties.
Certains vont croire à un revirement notable dans la position de la Fédération. Sauf que fidèle à lui-même, Lassaad Yakoubi, son secrétaire général, continue à souffler le chaud et le froid.
Il faut souligner que seule une certaine similitude avec la proposition du Chef du gouvernement, Youssef Chahed, vendredi 20 avril courant, qui lui aussi avait appelé à la reprise, sans délais, des négociations parallèlement à la levée du gel des cours et la remise des notes. Mais là aussi la position ambigüe de la fédération ,e laisse pas beaucoup de place à un quelconque espoir.
Il faut rappeler que l’intervention de Chahed a été largement critiquée par les syndicats, à leur tête Lassaad Yakoubi et des membres du bureau exécutif de l’UGTT.
En ces jours où le brouillard règne dans le ciel du pays, il est difficile d’avoir une bonne visibilité sur l’évolution de la situation.
En attendant que des informations fuitent sur la rencontre BCE-Taboubi et les résultats de la commission administrative qui se réunit lundi rendues publiques, les horizons sont obscurs et on ne peut s’aventurer à trouver une réponse à la question de savoir à quel jeu joue Lassaad Yakoubi.
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