Et si Nidaa Tounes et Ennahdha mettaient en place un nouveau consensus en vue des élections présidentielles de 2019 ? C’est l’hypothèse qui a été émise par Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, dans un entretien accordé au journal algérien Al Khabar, paru ce lundi 14 mai 2018.
Les deux partis au pouvoir, selon le leader islamiste, pourront présenter un candidat commun aux prochaines présidentielles. « Ennahdha participera au scrutin en 2019 et elle ne sera pas neutre comme elle l’était en 2014 », a-t-il soutenu, ajoutant que la question qui se pose à présent porte sur la manière de participer pour le parti. « C’est à l’examen », a-t-il dit.
Ce qui est certain, poursuit Rached Ghannouchi, c’est que la question sera étudiée « en dehors des intérêts personnels ». « Nous définirons notre position dans le cadre de l’intérêt du pays, de la transition démocratique et compte tenu de la situation intérieure du pays », a-t-il ajouté.
Concernant sa propre candidature, le chef islamiste ne l’a pas confirmée, mais il ne l’a pas exclue non plus : « le sujet n’est pas à l’ordre du jour. Ce n’est pas une question personnelle. D’un point de vue constitutionnel, la voie est libre. Ce qui importera, c’est l’intérêt du pays et le dialogue avec nos partenaires », a-t-il assuré.
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