La seconde version du Pacte de Carthage a été finalisée selon une annonce faite ce mercredi 16 mai 2018 par l’un des représentants de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), Krich Belghayth, qui s’est exprimé sur Shems FM. « Le Chef du gouvernement, que ce soit Youssef Chahed ou un autre, va devoir appliquer ce que comprendra le Pacte de Carthage, et ce jusqu’aux élections législatives », a-t-il indiqué, ajoutant que certains points de discordes ont été écartés. Et d’ajouter : « la question du remaniement sera laissée aux partis politiques. Nous ne voulons pas y intervenir, mais des recommandations ont été formulées, notamment sur le fait que le gouvernement doit comprendre des compétences ».
Reste, à présent, à connaître le nom du capitaine qui va mener l’Exécutif jusqu’aux législatives, et avec quelle équipe va-t-il travailler.
Le départ de Youssef Chahed est souhaité par certains signataires du premier Pacte de Carthage de juin 2016, notamment Nidaa Tounes et son directeur exécutif auto-proclamé, Hafeh Caïd Essebsi. Ce dernier, en fait, semble gêné par la montée de Youssef Chahed, et semble craindre que ce dernier lui fasse de l’ombre au sein du parti.
L’autre poids lourd du Pacte, Ennahdha, n’a pas fourni de précisions claires sur le maintien de Chahed à la tête du gouvernement. On se souvient de la réponse énigmatique de son président, Rached Ghannouchi, à l’issue de la réunion du lundi 14 mai 2018 à Carthage.
Quant au président de la République, Béji Caïd Essebsi, il considère que le remplacement de Youssef Chahed ne constitue pas une priorité. « Le remaniement ministériel n’est pas à l’ordre du jour. Tout d’abord, il faut parvenir à trouver un accord sur la politique qu’il faut adopter, pour ensuite se pencher sur l’identité des personnes les mieux placées pour l’appliquer », avait alors déclaré le Chef de l’Etat.
Sans doute, avec le second Pacte de Carthage finalisé, on ne tardera pas à en savoir plus sur la prochaine équipe gouvernementale. Si nouvelle équipe il y a.
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