Les dix premiers jours du mois de Ramadan sont déjà passés, et la polémique autour des « jeûneurs« , en colère contre les non-jeûneurs qui réclament le droit de manger en public durant le mois Saint, n’a toujours pas pris fin. Dans la soirée de vendredi à samedi 26 mai 2018, le dirigeant au sein du parti Ennahdha et ancien ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, s’est attardé sur la question. « Ces appels à la liberté de manger en public durant le mois Saint se poursuivent depuis des années. Nous nous sommes rendu compte de cela depuis 40 ans (NDLR: allusion à la scène où le président Bourguiba avait bu un jus devant une audience médusée, en plein Ramadan). Et, pourtant Ramadan est resté glorifié et ce tout simplement par ce qu’il a un Dieu qui le protège, une Oumma qui le pratique, et des individus et des peuples qui se convertissent massivement à la religion de Dieu« a-t-il exprimé.
Le leader islamiste continue dans son « raisonnement » en disant « le fait de manger en public sur un ton défiant est une infraction à la constitution et à la loi étant donné que c’est contraire à l’Islam, religion de l’Etat et du peuple, à sa sacralité et à ses préceptes. Manger en public en plein Ramadan est aussi contraire à l’identité du pays. Ceci pourrait toucher à l’homogénéité de la société et de l’unité nationale outre que c’est un geste provocateur à l’encontre des jeûneurs. Il y a une différence entre ceux qui ne jeûnent pas par ce qu’ils ne sont pas persuadés par le jeûne et ceux qui veulent s’afficher en mangeant en public durant le mois Saint. Nulle contrainte en religion.« a-t-il ajouté.
Selon Khadmi, « cette polémique a été suscitée pour changer la figure du modèle social, en imposant la volonté de la minorité contre celle de la majorité.« a-t-il martelé.
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