La hausse des prix du carburant, entrée en vigueur depuis la nuit de samedi 23 juin 2018, a suscité l’indignation des citoyens, mais également de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), qui considère qu’elle ne fera que compliquer la situation pour le peuple et alourdir le poids sur les entreprises. Elle risque également d’entraîner le pays dans un tourbillon de hausses de prix.
La centrale syndicale a mis en garde contre toute mesure supplémentaire, s’inscrivant dans la même optique, concernant les produits de base (médicaments, produits subventionnés, transport). « Le gouvernement doit assumer sa responsabilité de ce qui va se produire dans le pays », met en garde l’UGTT dans son communiqué.
Le gouvernement, souligne l’Union, affiche le même comportement que celui des précédents exécutifs, alors que le pays traverse une crise politique. Il s’obstine à prendre des décisions impopulaires qui prouvent l’absence de vision stratégique.
« Nous avons d’ores et déjà formulé des propositions pour la révision du système de compensation et les circuits de distribution. Nous avons aussi appelé à accélérer la lutte contre la corruption, la contrebande et la spéculation, en plus de l’intégration de l’économie informelle. Or, le gouvernement, dans ce contexte, ne fait que fuir les accords qui ont pourtant été conclus, ce qui constitue une violation de la Constitution et des conventions internationales. Il s’agit aussi d’une atteinte aux négociations sociales », peut-on encore lire dans le communiqué.
Nul doute que les tensions entre l’UGTT et le gouvernement sont à leur comble. Le communiqué de l’UGTT a été publié dans un contexte où le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, annonce ce mardi 26 juin 2018 la reprise des négociations sociales en début de semaine prochaines. « Elles reprendront à cette date. D’ailleurs, il y a plusieurs négociations », s’est-il contenté d’affirmer sur Jawhara FM en marge de l’ouverture des travaux de la conférence annuelle de l’Institut International des sciences administratives.
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