Quelques 200 à 300 types de médicaments manquent actuellement dans les pharmacies privées qui s’approvisionnent de manière ponctuelle et équitable de la pharmacie centrale, selon Naoufel Amira, vice-président du syndicat des pharmaciens d’officines, qui s’est exprimé dans une déclaration à l’agence TAP à l’issue d’une conférence de presse ce mercredi 11 juillet 2018 de l’organisation de Défense du consommateur (ODC).
La distribution des médicaments par la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT), souligne-t-il, se fait de manière équitable à travers toutes les régions du pays. Le manque de médicaments s’explique principalement par son indisponibilité à la PCT.
Amira a souligné que la contrebande ne constitue pas une explication suffisante pour l’inexistence de certains produits étant un phénomène individuel isolé. De fait, cela n’a pas de répercussion majeure sur les stocks. Ce qui est inquiétant, c’est plutôt le comportement de certains citoyens. Poussés par la peur, ils ont décidé de se procurer des médicaments de l’étranger pour se soigner.
On ne peut se permettre de les en empêcher, selon Naoufel Amira car il ne s’agit que d’une manière pour eux de préserver leur droit aux soins.
La véritable problématique, poursuit-il, est relative aux dettes de la PCT auprès des laboratoires étrangers, qui se chiffrent à 450 MDT. « Certains laboratoires refusent de fournir des médicaments à la PCT, faute de paiement », a-t-il ajouté.
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