Dans une interview accordée à Hakaek Online, l’ex-chef du premier gouvernement à l’ère de la Troïka et dirigeant démissionnaires du mouvement Ennahdha, Hamadi Jebali, a affirmé qu’il craignait de voir son ex-parti tomber dans ce qu’il qualifie de piège de l’actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed, tout en rappelant de ce qui s’est passé entre le mouvement Islamiste et le président de la République Beji Caïd Essebsi au lendemain des élections de 2014.
Hamadi Jebali a indiqué que la crise politique que connaît actuellement le pays est devenue bloquante ajoutant qu’elle n’intéresse en aucun cas le peuple tunisien. Il s’agit selon lui d’une bagarre entre des clans et des personnes au sein de Nidaa Tounes.
L’ex-secrétaire général du mouvement Ennahdha a ajouté qu’il a constaté que le peuple tunisien et l’opinion publique sont désormais dégoûtés de ce qui se passe aujourd’hui sur la scène politique étant donné que les problématiques sociales et économiques sont totalement négligées.
« Je vois que la crise va s’amplifier davantage. Les calculs personnels sont faits par de mauvais outils à savoir la dénigrement et la diffamation. Dans ce combat, toutes les armes sont permises et tous les outils et mécanismes de l’Etat sont utilisés par tout le monde et non pas uniquement par le chef du gouvernement« , a-t-il lancé. Et d’ajouter: » Je crains que toutes les parties en conflit ne soient pas conscientes de la responsabilité nationale. Tous leurs calculs sont personnels. Chahed cherche à rester au pouvoir. Le rendement du gouvernement de Youssef Chahed est en dessous de zéro . Il y a une tentative de manipulation de la présidence du gouvernement et des ministres par d’autres parties qui n’ont pas de prérogatives constitutionnelles notamment des organisation nationales. Je ne défends pas Chahed, je ne suis ni avec lui, ni contre lui. Le chef du gouvernement et son équipe doivent se préoccuper, dans la transparence, et non pas de manière tactique, des priorités nationales. La stratégie de Chahed consiste, en fait, à se débarrasser d’une chose pour se consacrer à une autre chose, ceci sera fait au dépens de l’intérêt du pays ».