En marge de la conférence nationale des instances générales à Hammamet, le juriste Ahmed Souab s’est attardé sur le refus d’Ennahdha de l’examen de l’affaire Belaïd-Brahmi par le Conseil de sécurité nationale « Certaines parties tentent de manier la démocratie à leur guise. Le conseil examinera deux affaires séparément. L’affaire de l’assassinat de Belaïd et Brahmi et le présumé appareil secret du parti islamiste. la première affaire a été examinée par la justice et a connu de graves erreurs tandis que dans la deuxième affaire, la justice a reçu tous les documents mais ces derniers n’ont pas été examinés« .
Souab a précisé que le dossier judiciaire quand il touche la chose publique est exploité par les médias et quand ces derniers traitent en Tunisie une affaire d’assassinat, il ne faut pas considérer cela comme une atteinte à la justice.
Souab a cité l’erreur commise par l’activation de l’article 31 du code pénal alors qu’il fallait activer l’article 23 précisant que « selon ce qui a précédé, comment Ennahdha peut-il dénoncer le fait que le conseil de la sécurité nationale traite de ces deux affaires. Il y a infraction flagrante de la loi ».
En réponse à certains dirigeants d’Ennahdha qui accusent le comité de défense des martyrs de mener une campagne médiatique pour mettre la pression sur la justice, Souab a déclaré que « en France, les médias traitent de l’affaire de corruption dans laquelle l’ancien président Sarkozy est impliqué de manière continue. Qu »Ennahdha dénonce le fait que le collectif de défense s’adresse aux médias, cela prouve leur crainte de voir de nouveaux éléments les impliquant jaillir et dénote de leur sentiment de culpabilité ce qui les a poussé à mélanger les cartes ».« a-t-il expliqué.
Souab a renouvelé son appel à effectuer des opérations d’inspection des archives et documentation au ministère de l’intérieur ainsi qu’à celui de la justice. Ces inspections doivent également concerner le ministère public, les secrétariats des tribunaux pour conclure s’il y a eu une quelconque mauvaise gestion de ces dossiers et afin que chacun assume sa part de responsabilité.
« Mélanger les cartes et empêcher le bon fonctionnement des structures de l’Etat, constitue pour Ennahdha une tentative d’effacer les traces et c’est à la justice d’assumer sa responsabilité dans l’ouverture de tous les documents en présence du comité de défense », conclut-il.
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